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Secteur bancaire : Davantage de mesures pour la sécurité des opérations
Publié le mercredi 7 juin 2017  |  L’Essor
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© aBamako.com par Momo
Journée des banques et établissements financiers du Mali
Bamako, le 12 mai 2017 le ministre Boubou Cissé a présidé la Journée des banques et établissements financiers du Mali au palais des sports
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La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) pour le Mali et l’Association professionnelle des banques et établissements financiers (APBEF) ont tenu, hier au siège de la Banque, leur deuxième rencontre trimestrielle au titre de l’exercice 2017. Etaient présents le directeur national de la BCEAO pour le Mali, Konzo Traoré et les directeurs généraux des banques conduits par le président de l’APBEF, Moussa Alassane Diallo.
Une quinzaine de points étaient inscrits au menu de ces échanges qui visent à poser les problèmes réels du secteur bancaire en vue de les résoudre. La situation de la mise en œuvre la décision n° 5 du 6 décembre 2016 du Comité de politique monétaire de la BCEAO, le dispositif de gestion des comptes dormants, le rapatriement des recettes d’exportation et la limitation des paiements en espèces, ont alimenté les débats. Au terme de la rencontre tenue à huis clos, le responsable de la BCEAO a donné des précisions sur la limitation des paiements en espèces. Il a expliqué qu’il se rapporte à l’élaboration d’une instruction de la BCEAO, relative au seuil de déclaration systématique des opérations en espèces dans la lutte anti-blanchiment et le financement du terrorisme. « Aujourd’hui on peut acheter une maison avec de l’argent liquide dans un sac. Ces choses seront réglementées au terme de ladite loi », a précisé le patron de la BCEAO pour le Mali.

Parlant de la décision n° 5 du 6 décembre 2016, Konzo Traoré a relevé qu’elle vise à encadrer le guichet de prêt marginal, un des volets du refinancement des banques par la banque centrale. Selon lui, les banques peuvent solliciter ce guichet à leur guise. Le taux du crédit de la BCEAO aux banques passe de 3,5% à 4,5%, a révélé le directeur de la BCEAO qui a précisé que le volume des prêts a été aussi ramené, à deux fois les fonds propres de la banque alors qu’il n’était pas limité auparavant. En réaction, Moussa Alassane Diallo a rassuré que ce dispositif ne constitue pas un frein au financement de l’économie par les banques. A ce titre, il a rappelé que des banques sont d’ailleurs en règle par rapport à ce nouveau dispositif.


« Des dispositions doivent être prises afin que toutes les banques soient en règle avant le 30 juin prochain, date butoir pour l’application effective de cette disposition », a souligné Moussa Alassane Diallo. Un autre point débattu avait trait au dispositif de gestion des comptes dormants. Il s’agit des comptes logés dans les banques et qui n’ont connu aucun mouvement du titulaire sur une période de 10 ans. Sur la gestion de ces comptes, le directeur national de la BCEAO pour le Mali a été clair. Il revient aux banques de rechercher les titulaires de ces comptes, a-t-il dit avant de préciser que l’argent en question «doit être viré à la BCEAO si les titulaires n’ont pas été identifiés au bout des 10 ans de recherche ». Il ressort des explications des spécialistes que la Banque centrale, à son tour, doit publier ces comptes et les garder durant une période de 20 années au bout de laquelle, l’argent est reversé au trésor public, s’il n’y a pas de réclamation du titulaire.

A propos du rapatriement des recettes d’exportation qui constituent les réserves de devises pour notre pays, deuxième puissance exportatrice de l’UEMOA après la Côte d’Ivoire, le directeur national de la BCEAO a révélé que ce taux, sur les cinq premiers mois de l’année en cours, est estimé à environ 36%, contre 16% pour toute l’année dernière. Ces recettes tournent autour de 1 500 milliards de Fcfa. Le banquier a ajouté que l’or y contribue, à lui seul, à hauteur de 1000 milliards de Fcfa (prévision 2017). Viennent en suite le coton et le bétail sur pied.

Au menu d’une conférence tenue à Dakar jeudi dernier, il a été reconnu que le Bureau d’information sur le crédit (BIC) connaît des difficultés (recueil du consentement du client avant son enregistrement dans la base de données et la consultation du rapport de solvabilité du client) dans son opérationnalisation. Se prononçant sur ces aspects dont la mise en œuvre engage les banques, le président de l’APBEF a affirmé que les banques doivent informer, sensibiliser les clients sur l’avantage du BIC afin de les amener à donner leur consentement. Quant à la consultation du rapport de solvabilité, elle permet aux banques de maîtriser les risques liés au crédit et de minimiser les impayés. « Nous allons sensibiliser nos collaborateurs pour que sa consultation (NDLR: le BIC) soit le premier reflexe des banquiers dès qu’ils sont en face d’un dossier d’instruction du crédit », a promis Moussa Alassane Diallo.
Cheick M. TRAORE
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