Le chef du département de tutelle a salué les performances scientifiques et commerciales du Laboratoire central vétérinaire et exhorté le personnel à maintenir le cap
Le Laboratoire central vétérinaire (LCV) constitue pour notre pays un précieux outil pour le développement de l’élevage. Il dispose d’une expertise avérée dans le domaine du diagnostic des maladies animales et dans la production de vaccins. A ce titre, il revendique une vocation régionale en matière de fabrication de vaccins, de recherche en santé animale et de contrôle de qualité des vaccins au sein de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Cette performance vient d’être confirmée dans la production des vaccins où le LCV a produit 37,2 millions de doses toutes valences confondues, sur une prévision de 36,5 millions, soit plus de 100% des réalisations. Ces doses ont toutes reçu le label de bonne qualité. L’année 2016 a enregistré un record de vente de 35 millions de doses de vaccins, opération qui est nettement supérieure à celles des 4 dernières années.
Ce sont ces résultats très encourageants et exceptionnels que le ministre de l’Elevage et de la Pêche, Mme Ly Taher Dravé, est venue constater et apprécier au cours de la 32è session du Conseil d’administration du LCV, dont elle a présidé les travaux, vendredi dernier, dans les locaux de la structure située à Sotuba. C’était en présence du directeur général du LCV, Dr Boubacar Ousmane Diallo, entouré de ses proches collaborateurs, des administrateurs venus des différents départements ministériels et des observateurs.
Au cours des travaux, Mme le ministre a appris que dans le domaine des diagnostics, un total de 3074 échantillons, dont 2454 au compte des laboratoires spécialisés et 257 pour d’autres pathologies ont été analysés par le LCV. Ce chiffre est largement supérieur à celui de 2016 qui était de 310 échantillons. En ce qui concerne les activités de contrôle de qualité, une nette progression du nombre des échantillons reçus et analysés, soit 601 en 2016 contre 352 en 2015. Le LCV a, en outre, enregistré d’autres progrès notamment l’augmentation du nombre de projets et contrats de recherche soumis et exécutés, le retour des partenaires scientifiques et la poursuite de la redynamisation du partenariat avec certaines institutions internationales de recherche.
Pour tous ces succès scientifiques et commerciaux enregistrés, Mme Ly Taher Dravé a chaleureusement félicité le directeur général, Dr Boubacar Ousmane Diallo, et tout son personnel et les a engagés à soutenir ces efforts. Elle a exhorté la direction générale à prendre toutes les dispositions idoines pour consolider les bons résultats ainsi engrangés. Elle a particulièrement insistés sur le renforcement des capacités de production de vaccins afin de satisfaire les besoins nationaux, les capacités managériales de la recherche, en matière d’assurance qualité et le suivi du dossier du contentieux foncier.
En effet, il suffit de jeter un regard sur l’enceinte du LCV pour constater l’ampleur de l’occupation ou l’usurpation du domaine par les habitations et les chantiers en cours. Le passant n’éprouve aucune difficulté à apercevoir les maisons et les chantiers à travers le mur de clôture du LCV. Cette proximité gêne et hypothèque toute initiative d’extension des activités du LCV qui avait bénéficié de financement pour construire d’autres laboratoires en vue d’améliorer ses productions et de se hisser à la pointe de la technologie, en terme de production de vaccins animaux et de contrôle de qualité des denrées et de diagnostic des maladies animales.
Le LCV est un des fleurons de la recherche médicale vétérinaire nationale très réputé dans la sous-région et sur le continent. Car, ces vaccins sont commercialisés un peu partout dans la sous-région et ce, jusqu’en Afrique centrale (Gabon par exemple) grâce à la qualité des produits commercialisés. Une telle unité industrielle, qui contribue à asseoir la renommée du Mali dans un secteur, la production de vaccins animaux, dominé par les pays développés, mérite bien d’être sauvegardé, préservé et sécurisé dans son domaine foncier.