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Le Mouvement IR Ganda appelle à l’arrêt immédiat du rançonnement des populations du Nord
Publié le mercredi 7 juin 2017  |  Le Canard Déchaîné
Cérémonie
© aBamako.com par Momo
Cérémonie de sortie de la 3 eme promotion à l’université du Sahel
Bamako, le 26 novembre 2016 l’ex premier ministre Ousmane Issoufou Maiga a ete le parrain de 3 eme promotion de l’université du Sahel
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Les Communautés de Culture Songhoie en Mouvement- IR Ganda ont animé une conférence de presse, samedi dernier, à la Maison de la presse. Dans sa déclaration liminaire, le président du Mouvement, l’ancien Premier ministre, Ousmane Issoufi Maiga, a rappelé la crise que notre pays a connue depuis 2012, ainsi que l’implication des différents partenaires qui ont apporté leur aide au Mali. Il a ajouté : « la signature de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation nationale, issu du processus d’Alger a contribué à apaiser le conflit. Toutefois, des défis majeurs demeurent pour le pays. La paix et la sécurité à l’intérieur du pays et dans la sous-région restent fortement menacées. Les groupes criminels et terroristes encore présents sur le territoire malien se répandent dans la sous-région et alimentent le crime organisé transnational, se traduisant par des trafics en tous genres… »
Il a soutenu qu’au-delà de la résolution politique du conflit, le plus grand défi reste, sans nul doute, celui de la mise en œuvre de l’Accord et sa traduction en programme de développement, incluant toutes les composantes de la société malienne et garantissant les droits fondamentaux de tous les citoyens, sans distinction aucune.En plus de la situation d’insécurité, a indiqué Ousmane Issoufi Maiga, d’autres problèmes d’ordre endogène, à savoir, la mauvaise gouvernance, la gestion conflictuelle des patrimoines collectifs, dans le contexte de la démocratie et ceux liés aux exigences de l’ordre économique international, ont fortement contribué à la destruction des valeurs culturelles et le vivre ensemble et dégradé considérablement les conditions de vie des communautés de culture songhoïe. Le président du Mouvement IR Ganda a affirmé que les communautés de culture songhoïe, constituant la population majoritaire au septentrion malien (environ 80%), se sont toujours battues pour la construction de l’unité nationale et le respect des valeurs républicaines, sans jamais se prévaloir d’un quelconque traitement de faveur. Le Songhoï, au-delà des vicissitudes de son histoire, a-t-il dit, a toujours conservé un fond culturel très riche. Ce fond résulte d’une symbiose réussie, d’une culture songhoïe originelle, enrichie des apports des groupements humains : Touarègues, Arabes, Armas, Kel-Tamashèques noirs, Bellas, Peulhs, Gourmantchés, Bozos, Bambaras, Sarakollés…avec lesquels le peuple songhoï a partagé et continue de partager des expériences communes de vie.
Ces communautés, aussi bien au Mali, que dans la diaspora, a déclaré le président du Mouvement, ont créé le mouvement dénommé Communautés de Culture Songhoïe en Mouvement : IR Ganda. Il a indiqué l’objectif : « défendre notre patrimoine historique, nos intérêts moraux, socio-culturels et économiques ; jouer notre partition dans un Mali unique, laïc, républicain et démocratique ». Il a précisé que la communauté, telle qu’ils l’entendent, n’est pas synonyme de communautarisme, de rejet des autres et d’accaparement de tout pour soi. Il a ajouté qu’il ressort de la rencontre de Gao, tenue les 19, 20 et 21 mai 2017, des recommandations, parmi lesquelles : le rejet catégorique et systématique de l’appartenance des régions de Tombouctou, Gao, Mopti, Ménaka, Kidal et Taoudéni, dans l’espace géographique dit AZAWAD ; l’arrêt immédiat du rançonnement des populations civiles des régions du Nord par les groupes armés ; le désarmement de tous les groupes armés dont les milices et l’organisation de la défense civile ; le rétablissement de l’autorité de l’Etat et le retour sans délai de l’administration et des services sociaux de base dans l’ensemble des cercles des régions du Nord ; le redéploiement sans délai des forces armées et de sécurité dans toutes les régions du Nord et l’élaboration d’une charte pour une paix durable et le vivre ensemble entre les communautés de culture songhoïe, tamashèque, arabe, vivant sur le même terroir.
Répondant aux questions des journalistes, Ousmane Issoufi Maiga, a précisé qu’il n’a pas démissionné du COREN. Il a aussi, souligné que le Mouvement IR Ganda n’est pas armé et qu’IR GANDA reçu beaucoup d’aide de l’Etat et de la communauté internationale.


B.D.

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