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Révision constitutionnelle : Me Tapo insiste, une partie de l’opinion rejette
Publié le mercredi 7 juin 2017  |  Studio Tamani
Conférence
© aBamako.com par Androuicha
Conférence de presse du Ministre des droits de l`Homme et de la réforme de l`Etat
Bamako, le 06 juin 2017. Le Ministre des droits de l`Homme et de la réforme de l`Etat , Me Kassoum TAPO a animé dans les locaux de son département, une conférence de presse sur la révision constitutionnelle adoptée par l`Assemblée Nationale le 3 juin dernier.
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Le ministre des droits de l'Homme et de la reforme de l’État assure que les dispositions seront prises pour la ténue du scrutin sur l'ensemble du territoire. Selon lui, la nouvelle Constitution permettra de corriger les insuffisances de l'ancienne loi fondamentale et de s’adapter aux dispositions de l’accord pour la paix et la réconciliation. Mais le texte fait l'objet de rejet d'une partie de l'opinion publique. Une marche de protestation est prévue demain contre le projet de texte, tant dis que l'opposition, dont les députés ont voté « non », sera face à la presse demain.


Me Kassoum Tapo était face à la presse hier pour expliquer le bien fondé de la révision de la constitution. Premier scrutin référendaire depuis l'avènement de la démocratie, le référendum constitutionnel devrait se tenir sur l'ensemble du territoire national en dépit de l'insécurité qui sévit dans certaines localités. Pour le ministre de la réforme de l’État et des droits de l'Homme, Kassoum Tapo, le gouvernement doit assurer la tenue du référendum.
« Le gouvernement doit prendre toutes les mesures nécessaires pour que le référendum puisse se dérouler sur l'ensemble du territoire national. Pour ce qui concerne les Maliens de l’extérieure, normalement ils doivent voter au référendum. Je dois rencontrer le ministre de l'administration territoriale qui est en charge des opérations électorales pour voir avec lui les meilleures modalités si cela est possible avec le délai imparti d'un mois ».
Selon le ministre, cette révision vise à adapter la loi fondamentale aux réalités actuelles surtout dans le cadre de la mise en œuvre de l'accord signé avec les groupes armés. Toutefois le ministre rappelle que la décision finale revient au peuple qui doit se prononcer au cours de ce référendum.
« Si le peuple accepte ce référendum, ça veut dire qu'il accepte la possibilité de faire réviser la Constitution par congrès. Là également, il y a l'essentiel qui est préservé. On ne peut pas tout réviser par cette procédure. Il s'agit simplement de rendre souple un peu la procédure de révision de la Constitution pour ce qui concerne l'adaptation nécessaires de vie économique, sociale et politique ».

« Pas de paix sans l’application de l'accord »

Après l'adoption du projet de texte par l'Assemblée nationale, des voix se sont élevées au sein de la classe politique, de la société civile ainsi qu'au sein des groupes armés de la CMA pour s'opposer à une révision de la Constitution. D'aucuns estimant qu'elle viole l'article 118 de la Constitution qui stipule qu'aucune révision n'est possible tant que l'intégrité territoriale du pays est menacée. Mais pour le ministre Tapo, cet argument ne tient pas la route.
« En 2013, si on n'avait pas fait les élections, on ne serait pas là. Ce n'est pas parce qu'il y a des difficultés sur une partie du territoire qu'on va renoncer à une procédure essentielle pour la consolidation des institutions de la République ».

Les Maliens sont donc appelés le 9 juillet prochain pour voter « oui » ou « non » la modification de la Constitution. Selon le ministre de la réforme de l'Etat, le gouvernement devrait d'ailleurs convoquer ce mercredi le collège électoral à l'issue du Conseil des ministres.

« Impréparation », selon la CMA

Le référendum devant adopter la nouvelle Constitution est annoncé alors qu'une partie du territoire échappe au contrôle de l'Etat. La CMA qui est basée à Kidal dénonce un « référendum précipité » et pense que la date du 9 juillet est difficilement respectable.
Illad Ag Mohamed, porte-parole de la CMA :
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