BAMAKO- Sept personnes, dont un militaire malien et deux civils, ont été tuées dimanche lors d’accrochages à Gao entre l’armée malienne et des jihadistes infiltrés dans la grande ville du nord du Mali, a-t-on appris de sources militaires concordantes.
"Un militaire malien, quatre islamistes et deux civils ont été tués dimanche au cours des échanges de coups de feu entre l’armée malienne et les islamistes", a déclaré à l’AFP une source sécuritaire africaine présente à Gao.
La situation est désormais "calme" à Gao, où l’armée malienne, "appuyée par les militaires français et africains, contrôle la situation", a-t-elle affirmé.
Une source militaire malienne à Gao a confirmé ce bilan. "Un militaire malien estmalheureusement mort, et deux civils. Mais quatre terroristes ont été tués, et trois autres sont gravement blessés. Nous contrôlons la situation", a-t-elle indiqué.
Selon un médecin, "deux corps de civils et le corps d’un militaire malien sont arrivés à l’hôpital", mais non "les corps des quatre islamistes tués".
Selon deux habitants interrogés par l’AFP, des militaires français et nigériens, qui épaulent l’armée malienne à Gao, étaient présents au moment de l’accrochage avec les jihadistes, survenu dans le nord-ouest de la ville.
L’armée malienne avait indiqué auparavant effectuer un "ratissage" après un "incident" ayant impliqué des islamistes présumés infiltrés durant la nuit, près d’un camp militaire malien dans le sud de Gao. Le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) avait revendiqué une "attaque".
Gao a été libérée en janvier par l’opération militaire franco-africaine qui a permis de reprendre les grandes villes du nord du Mali aux groupes islamistes liés à Al-Qaïda, dont le Mujao, qui occupaient la région depuis l’an dernier.
Ex-fief du Mujao, Gao a subi des attentats-suicides dans les semaines qui ont suivi le départ des jihadistes. Les alentours de la ville restent le théâtre d’accrochages entre troupes alliées et islamistes.