Le voile se lève sur le rôle de cet Emirat voyou dans le financement du terrorisme. En effet, les preuves s’accumulent contre le Qatar dans ses activités de financement du terrorisme islamiste à travers le monde. Trois pays du Golfe (Arabie saoudite, les Emirats arabes Unis, le Bahreïn) ainsi que l’Egypte ont accusé directement Doha de soutenir des “groupes terroristes” et de déstabiliser, par la même occasion la région. Ces pays ont décidé de suspendre toutes relations avec le Qatar. Déjà, en 2012, cet Emirat était fortement soupçonné de financer, d’entretenir et d’aider les groupes islamistes et leurs complices (rebelles Touaregs) qui avaient pris le contrôle du Nord du Mali.
Quatre pays : l’Arabie saoudite, les Emirats arabes Unis, Bahreïn et l’Egypte accusent ouvertement Doha de soutenir des “groupes terroristes”. Une accusation récurrente contre le Qatar dont le nom est cité, depuis une dizaine d’années, parmi les pays réputés être des soutiens, sans faille, aux forces obscurantistes (islamistes et séparatistes) notamment en Tunisie, en Libye, en Egypte, Yémen… Et, au-delà, dans la région du Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad et Mauritanie).
Doha est régulièrement soupçonné dans le financement du terrorisme international. En 2010, une note diplomatique américaine, dévoilée par Wikileaks, avait alerté Washington sur les agitations de l’Emirat. Selon ladite note, le Qatar à une « approche largement passive » et ses services de sécurité «ont été hésitants à agir contre les terroristes connus », de peur d’apparaitre trop proches des Etats-Unis.
Aussi, plusieurs sources diplomatiques occidentales affirment que le Qatar manque encore de la volonté politique nécessaire et de la capacité à appliquer les lois contre le financement d’organisations terroriste.
En 2012, lors de l’occupation des régions nord du Mali par les mouvements djihadistes et séparatistes, de forts soupçons avaient pesé sur les liens entre ces groupes et le Qatar. Aujourd’hui, ces soupçons sont confirmés par un rapport des services de renseignement militaires français de la Direction du renseignement militaire (DRM). En effet, un passage de ce rapport indique: «Au début de cette année (2012), plusieurs notes de la DGSE ont alerté l’Elysée sur les activités internationales, si l’on ose dire, de l’émirat du Qatar. Et, sans vraiment insister, diplomatie oblige, sur le patron de cet Etat minuscule, le cheikh Hamad Ben Khalifa Al Thani, que Sarkozy a toujours traité en ami… ». Les officiers de la DRM affirment, eux, que la générosité du Qatar est sans pareille et qu’il ne s’est pas contenté d’aider financièrement, parfois en leur livrant des armes, aux groupes djihadiste et séparatistes.
«En outre, les mouvements Ansar Eddine, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’ouest (Mujao) ont reçu une aide en dollars du Qatar ». Le montant de cette aide financière n’est toutefois pas précisé dans le rapport de la DRM.
La Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) aurait également transmis plusieurs notes à l’Élysée à l’époque, informant la présidence des « activités » du Qatar. Apparemment, sans grand effet, le prince Hamad Ben Khalifa al-Thani étant un grand allié de l’ancien président français Nicolas Sarkozy.