Au Mali, au sein de la classe politique, il y a trop de prétentieux, souvent médiocres. Le plus illustre nous vient de l’opposition. Il s’agit du chargé de communication du chef de file de l’opposition, un certain Nouhoum Togo, loin d’embrasser les qualités des brillantissimes Soumaïla Cissé, Soumana Sako, Tiébilé Dramé et bien d’autres.
Voilà un Monsieur qui s’exprime au nom de l’opposition, avec des syntaxes et paradigmes très douteux. Le pire, c’est qu’il tente d’insulter le Président de la République, avec maladresse et médiocrité. Aucune élégance ni politesse dans l’expression, contrairement aux ténors de l’opposition, qui malgré la virulence souvent de leurs propos, savent raison garder.
En effet, ce chargé de Com, qui se mue souvent en porte- parole de Soumaïla Cissé, sans en être réellement désigné, porte gravement atteinte à l’image de son patron. Sinon comment peut-il affirmer que « cette révision prouve que IBK est un spécialiste en violation de la Constitution » ? Et pour prouver cette assertion, il fait référence à l’article 18 de la Constitution en vigueur (l’Indépendant N°4251 du mercredi 7 juin). Quelle ignorance ? Elle est crasse celle-là. Et pour cause : l’article visé stipule que : « Tout citoyen a droit à l‘instruction. L’enseignement public est obligatoire, gratuit et laïc. L’enseignement privé est reconnu et s’exerce dans les conditions définies par la loi ». Cette disposition n’a rien à avoir avec la révision constitutionnelle. S’il avait évoqué l’article 118 qui a trait à la révision, on pourrait à la limite comprendre. Celui-ci est, au moins, en phase avec la procédure enclenchée. Quand on veut attaquer ou insulter un Président, il faut au moins le faire, avec la rigueur, le sérieux et la conviction qui s’imposent. Avec une telle médiocrité, quelle portée va avoir la dénonciation ? Encore, quand on n’est chargé de Com, on doit élaborer un plan de communication et une stratégie ou encore rédiger des communiqués de presse. Ce qui est loin d’être le cas de ce collaborateur de Soumaïla Cissé, qui veut se faire voir dans les images et à la « Une » de certains journaux, en lieu et place de son chef. Un chargé de Com doit s’effacer au profit du patron. Mais, on pense qu’insulter n’importe comment le Président de la République est preuve de courage ou de fidélité aux idéaux de l’opposition. Que non ! Il faut, dans une démocratie, un débat sain, avec des arguments à l’appui.
Plus loin, ce proche de Soumaïla Cissé soutient que « cette révision constitutionnelle est taillée sur mesure, juste pour faire plaisir au Président IBK ». Avant d’inviter les Maliens à dire non à ce texte. Quelle aberration ? Un texte, j’en suis sûr, dont il n’a même pas pris connaissance, et au sujet duquel il se met à raconter des contre-vérités. Celles-ci ne vont pas prospérer car le peuple malien n’est pas dupe. Il n’a pas non plus la mémoire courte. Il sait que notre démocratie a besoin d’un confort institutionnel, de la paix sociale sur l’ensemble du territoire national. Cela ne peut pas se réaliser sans une révision constitutionnelle. C’est pour le Mali et le bien être des Maliens. En cela, IBK pourra trouver le plaisir dont parle Nouhoum Togo.
Quand la Constitution prend en compte des aspects de l’Accord issu du processus d’Alger, c’est bien l’application de ce texte qui est recherché. Quand, une grande attention est accordée aux maliens de l’extérieur, avec leur présence future à l’Hémicycle, c’est bien pour le confort et l’investissement de la diaspora malienne qui sont visés. Quand on crée la Cour des comptes, on supprime la haute Cour de justice, on freine la transhumance politique…Avec tout ça, on ose nous parler d’un texte taillé sur mesure. Que non ! De grâce, qu’on évoque des arguments politiques, mais pas politiciens ! En tout cas, le chargé de Com de Soumaïla a fait preuve d’une ignorance crasse.