Même si à cause de la crise sécuritaire de 2012, qui continue à nous éloigner des actions prioritaires du développement socio-économique et culturel, et qu’en la circonstance, on peut aller à une révision pour adapter la constitution à l’Accord d’Alger sans tenir compte de l’article 118 de la constitution de 1992, il nous fallait aller à une révision constitutionnelle pour échapper à la pression de la Communauté Internationale. Cette pression exercée sur nous aujourd’hui pouvait être évitée, si jamais, c’est le peuple qui avait participé à l’élaboration de l’Accord d’Alger. Le peuple peut faire face à la Communauté Internationale, mais pas le seul président, surtout si c’est un président qui a des antécédents de relations douteuses avec la soit disante organisation appelée ‘’MAFIA CORSE’’.
Le vin est tiré, il faut le boire, surtout lorsqu’ il y a une nécessité absolue de faire évoluer notre constitution dans le sens de la vraie démocratie, celle du peuple, mais pas celle d’un monarque qui décide de tous à la place du peuple. On s’attendait dans cette constitution à voir un article qui sanctionne en cours de mandat le président de la République en cas de manquement grave à ses devoirs. Egalement, il fallait un article dans cette nouvelle constitution, qui instaure un débat entre les deux candidats finalistes avant le deuxième tour de l’élection présidentielle, afin de mieux cerner les programmes économiques , politiques, culturelles des deux candidats.
L’opposition devrait avoir droit à des séances de débat à la télévision nationale afin de contredire les arguments avancés par le Gouvernement s’ils ne sont pas convaincants. Cette mesure allait davantage éclairer la lanterne du peuple malien. Malheureusement, nous venons de rater une fois de plus l’occasion de conforter amplement notre démocratie. A la place d’un président démocrate, nous allons avoir un monarque, si jamais, le référendum parvenait à se faire sur l’ensemble du territoire. Ce challenge n’est pas encore gagné. Les 2/3 du territoire ne sont pas sous le contrôle de l’Autorité Centrale. En plus la CMA vient de trouver la petite tête en disant qu’elle n’a pas été associée à l’élaboration de la nouvelle constitution. Cette situation sera-t-elle un point de blocage au référendum ?
Le Ministre de l’administration territoriale dit que l’Etat n’a pas les moyens d’activer toutes les régions créées par la loi n° 2012-017 du 2 Mars 2012. Où sont donc passés les montants surfacturés lors de l’achat de l’avion présidentiel et des équipements militaires ?
Où avez-vous trouvé les fonds de 4 milliards pour donner de l’eau et de l’électricité aux kidalois qui ne se sentent plus maliens.
Où avez-vous trouvé les fonds pour opérationnaliser les régions de Ménaka et de Taoudéni ? Et tous ces fonds dilapidés au profit de ces rebelles de la CMA, logés, nourris, blanchis et transportés aux frais de l’Etat. Nous lançons un appel aux dirigeants politiques, députés et à l’ensemble des populations concernées, que la meilleure façon d’avoir vos gouverneurs nommés est de faire voter vos cartes NINA pour le candidat qui jurera sur le coran qu’après son élection à la tête de l’Etat, les dites régions seront opérationnelles. Vos cartes NINA font plus de 2/3 des votants lors des élections. Avec une telle stratégie, tout de suite, les régions verront le jour. Tant que le mandat d’IBK n’est pas un jeu dans lequel vous détenez le Joker, les régions ne verront jamais le jour. Comme le disait le Professeur Joseph KI-ZERBO: ’’Si nous nous couchons, nous sommes morts’’