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Quinzaine de l’environnement : Mopti relève le défi
Publié le jeudi 8 juin 2017  |  L’Essor
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© aBamako.com par A S
Ouverture de la 17é édition de la Quizaine de l`Environnement
Bamako.le 05 mai La 17é édition de la Quizaine de l`Environnement a ouvert sa porte sous la présidence de l`honorable Issiaka Sidibe
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Cette localité a abrité la célébration de cet événement qui met l’accent sur les enjeux de la préservation du climat et de l’écosystème

La salle des spectacles « Sory Bamba » de Mopti refusait du monde, le lundi dernier. Comme à son habitude, la ville a démontré sa capacité de mobilisation lors des grands jours pour les grandes causes. Puis qu’elle en est une, la Quinzaine de l’environnement, une tradition bien ancrée au Mali depuis près d’une décennie est un fort moment de concertation et de dialogue avec tous les acteurs autour des enjeux environnementaux et des défis liés aux changements climatiques et la gestion durable des ressources naturelles.

Pour sa 18è édition, la Quinzaine s’est transportée dans la « Venise malienne ». Malgré les défis sécuritaire et conjoncturel auxquels elles font face, les autorités politiques, administratives et les populations de la région se sont mobilisées massivement pour donner un éclat particulier à cette fête studieuse de l’environnement, en réservant un accueil chaleureux au président de l’Assemblée nationale, Issiaka Sidibé et sa délégation.

Pour la circonstance, la salle Sory Bamba s’est fait un nouveau visage. Le décor intérieur était coloré de banderoles flopées de slogans en faveur de la protection de l’environnement. Sous une chaleur torride, des milliers d’hommes et de femmes étaient entassés dans la grande salle, transpirant à tout pore, mais exaltant de joie sous les mélodies du mythique orchestre régional, le Kanaga de Mopti.

C’est dans cette ambiance festive que le gouverneur de la région, Sidiki Samaké, accompagné des autorités politiques et administratives de la région ont accueilli le parrain de l’événement et sa suite. Sonnant comme un réquisitoire, le mot de bienvenue du maire de la commune urbaine de Mopti, Issa Kansaye a interpellé le gouvernement et les élus de la nation sur l’état de dégradation de l’environnement et du cadre de vie dans sa commune en particulier et dans le reste du pays de façon générale.

En dressant un portrait élogieux de sa ville, Mopti, chef lieu de la 5è région administrative, l’édile évoque un ancien village Bozo appelé Saghan qui a pris son essor avec l’installation du roi Sékou Amadou en 1820 puis avec l’empire d’El Hadj Oumar Tall. Ville cosmopolite, carrefour de civilisations, Mopti qui veut dire en dialecte peulh, rassemblement, fut jadis un ilot de prospérité. Arrosé par le fleuve Niger et son affluent le Bani, la région fut jadis un ilot de prospérité à cause des activités de pêche, d’élevage et de commerce qui étaient développées.

Elle compte 7 forêts classées couvrant une superficie de 8.646 hectares. La région abrite la réserve spéciale des éléphants de Douentza dans le Gourma et 2 sites Ramsar (Walado Debo et la plaine de Séri). Mais aujourd’hui, Mopti se meurt. La ville croule sous le poids de ses déchets. La pollution du fleuve a atteint un seuil irréversible. Ses usagers sont dans le dénuement. Comme si cela ne suffisait pas, les effets néfastes des changements climatiques ont favorisé l’avancée du désert et exacerbé les impacts de la sécheresse.

Plus qu’un élan patriotique, la mobilisation de la population de Mopti pour le lancement de la quinzaine souligne l’engagement de la région à participer à la protection de l’environnement et à l’amélioration du cadre de vie dans notre pays, note Issa Kansaye, avant de se satisfaire du choix de sa commune pour abriter la présente édition. A sa suite, le premier responsable de la région, Sidiki Samaké a évoqué l’urgence d’agir pour qu’il ne soit pas trop tard, car le temps est compté.

Le chef de file du Groupe thématique environnement/changement climatique des partenaires techniques et financiers du Mali, Maleye Diop lui a fait écho. Selon lui, la Quinzaine de l’environnement a trouvé sa place dans l’agenda du gouvernement. Cette vision se traduit par une hausse régulière du budget alloué au secteur depuis quelques années avec une meilleure capacité de mobilisation des ressources nationales pour la mise en œuvre des projets et programmes de gestion durable des ressources naturelles, de l’environnement et d’adaptation aux changements climatiques. En 2016, la part des ressources internes s’est établie à hauteur de 49,8% du budget total mobilisé par le ministère en charge de l’Environnement et s’est soldé par une hausse d’environ 7 milliards de Fcfa entre 2015 et 2016, soit 425 milliards de Fcfa en 2015 contre 432 milliards de Fcfa en 2016.

Dans son intervention, le ministre de l’Environnement de l’Assainissement et du Développement durable, Mme Kéita Aïda M’Bo a indiqué que l’appel lancé par la communauté internationale cette année : « Rapprocher les gens de la nature, dans la ville et la terre, des pôles à l’équateur » est une invitation adressée aux institutions étatiques, aux collectivités territoriales, aux partenaires techniques et financiers, au secteur privé, aux organisations de la société civile, à la communauté scientifique et universitaire pour renforcer davantage les efforts, afin d’inverser la tendance actuelle de la dégradation des ressources naturelles et de notre cadre de vie.
Ce thème indique la complexité des systèmes écologiques ainsi que leurs interactions avec les différentes formes de vies et les impacts préoccupants de nos habitudes de production et de consommation sur l’avenir de notre base de vie : la terre.

C’est pourquoi l’attention qui est portée sur notre responsabilité individuelle et collective de « gardien de la planète » doit être comprise de chacun, souligne-t-elle, avant de convenir que l’appel est en parfaite cohérence avec celui fait en faveur de la lutte contre la désertification, dont le slogan est : « Respect : notre terre, notre maison, notre futur ».

Ce futur bâti actuellement autour des agendas 2030 et 2063 de l’Union africaine, dont les Objectifs du millénaire pour le développement durable (ODD) constituent la pierre angulaire, doit impérativement mettre au cœur de nos préoccupations d’amélioration des conditions de vie de nos populations, la nécessaire intégration des liens pauvreté-environnement, des changements climatiques et du genre dans les décisions de développement, estime le patron de l’hémicycle, parrain de l’événement. Cette intégration est bien perçue par les élus du peuple à l’en croire, par la ratification du décret portant sur la mise en place de l’Unité de gestion de la Grande muraille verte, l’adoption de la Loi d’interdiction de production et d’importation des sachets plastiques non biodégradables et d’autres projets de loi sur la protection de l’environnement en cours d’examen.

Même si les ODD sont communément partagés au niveau mondial, les PTF constatent que le Mali reste conscient de ses spécificités géographiques, historiques, culturelles et organisationnelles qui lui permettront de définir ses cibles prioritaires en vue de mieux articuler ses orientations stratégiques en matière de développement socio-économique avec ses engagements internationaux.
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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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