L’occasion fait les larrons, dit le dicton. L’illustration en a été donnée par cette crise malienne qui a arévélé des hommes et femmes qui, auraient passé leur carrière dans l’anonymat.
En tête d’affiche, il y a le putschiste en chef, le capitaine Amadou Haya Sanogo .Ilustre militaire inconnu du camp militaire de Kati et instructeur au prytanée militaire de la ville du même nom venait d’être révélé aux Maliens et au monde entier en déposant le régime d’Amadou Toumani Touré à moins de deux mois de son terme. Placé à la tête d’une junte, c’est à dire le Comité militaire pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat(CNRDRE), l’officier marque désormais jalousement son territoire dans le paysage sociopolitique du Mali malgré les cris d’orfraies et les sarcasmes des certains hommes politiques et médias nationaux et internationaux. Il formait un bon tandem avec son homonyme et non moins numéro de la junte, le lieutenant Amadou Konaré, passé capitaine depuis quelques mois. Il a été révélé aux aurores du mercredi 22 mars par sa lecture quelque peu laborieuse du communiqué de la junte annonçant la chute du régime de ATT.
Dioncounda Traoré est celui dont la crise aura précipité l’ambition : devenir président du Mali. Candidat de l’Adéma pour les élections du 29 avril 2012, le candidat en mal de charisme est finalement devenu par la bénédiction de la constitution du Mali, président par intérim et dauphin constitutionnel. Tout comme son ex-premier ministre Cheick Modibo Diarra également candidat aux élections du 29 avril 2012, s’est retrouvé à la primature par la volonté de la junte avant d’être contraint à la démission par les mêmes militaires.
Leaders politiques
Coté politique, la crise aura sans doute permis de donner de la visibilité au jeune Amadou Koita du Front pour la démocratie et la république(FDR) qui ne ratait pas une occasion pour vilipender les putschistes et réclamer à cor et cris la restauration de l‘ordre constitutionnel, cheval de bataille de son regroupement. Il faut aussi signaler le combat acharné du Pr ROKIA Sanogo du parti SADI, une figure de proue du front pro putsch regroupé au sein de la(Convergence patriotique pour le Mali) COPAM, qui vouait aux gémonies, à l’instar de ses camarades ceux qui avaient collaboré avec le régime défunt. Autre femme célèbre de la crise malienne, c’est la députée élue à Bourem, Mme Haïdara Aichatq Cissé dite Chato. Elle est devenue une bonne cliente des médias nationaux et internationaux grâce à ses interventions tendant à démonter et déconstruire la théorie indépendantiste et la victimisation prôné par le Mouvement national de libération de l’Azawad(MNLA). On se rappelle son passage au parlement européen en compagnie de son collègue de Gao, Assarid Ag Imbarcawane pour blanchir le Mali du mensonge grossier du Mnla.
Boubacar Boré le gourou du muvement « Yèrèwoloton » créé de toutes pièces dans la foulée du coup d’Etat, a été découvert par le peuple malien à cause surtout de la participation active de son association à l’agression de Dioncounda Traoré. L’ex-leader estudiantin basé en France Bakary Mariko s’est révélé en s’autoproclamant porte-parole de la junte dès les premières heures du coup d’Etat.
Des hommes de presse ont étés révélés par malheureusement pour eux par leur agression. Il s’agit de Abdrahamane Kéita du journal ‘’Aurore’’, Saouti Haidara du journal ‘’L’Indépendant’’ à Bamako par des individus inconnus et Kader Touré, journaliste dans une radio locale par les islamistes. Sans oublier Boukary Daou, directeur de publication du journal ‘’Le Républicain’’, arrêté par la sécurité d’Etat le 6 mars 2013 avant de se retrouver à la prison centrale de Bamako en début de semaine, pour avoir publié une lettre ouverte critique à l’égard du salaire du capitaine Sanogo.
On ne peut pas évoquer les hommes et femmes révélés par la crise sans faire allusion à Moussa Ag Assarig qui, depuis la France, fait du lobbying pour ses frères touaregs du Mnla. A ceux-ci on peut ajouter Bilal Ag Chérif du Mnla et Oumar Ould Hamada alias le barbu rouge.