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Services rattachés au ministère de l’Agriculture: le Dr Nango Dembélé s’imprègnent des défis
Publié le jeudi 8 juin 2017  |  Info Matin
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de passation de services au ministère de l`Elevage et de la Pêche
Bamako, le 13 avril 2017. Le ministre sortant de l`Elevage et de la Pêche, Dr Nango Dembélé a procédé à la remise des clés de son département à son successeur Mme Ly Taher Drave à l`occasion d`une cérémonie de passation de services riche en émotions. (photo Dr Nango Dembélé)
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Depuis le début de la semaine, le ministre de l’Agriculture, Dr Nango DEMBELE, effectue une série de visites dans les services rattachés de son département. Objectif: s’imprégner des conditions de travail au sein de ces entités . La Direction des finances et du matériel (DFM) ; la direction nationale de l’Agriculture (DNA) et le centre national de lutte contre les criquets pèlerins ont été concernés par ces visites.

Dans chaque service rattaché, le ministre et les responsables des différentes directions ont échangé sur le rôle de chacune d’entre elles et les difficultés auxquelles elles sont confrontées pour assurer les missions qui leur sont assignées par le département.
M. Soumana DAO, le directeur des finances et du matériel a mis en indexe l’état dans lequel la direction des ressources humaines de l’agriculture travaille. Pourtant, selon lui, ce service assure la gestion des cadres organiques des services du département. Ainsi, explique-t-il, elle dote les services en personnel et s’assure que les cadres organiques sont respectés. Mieux, la DRH apporte un appui-conseil dans le domaine de la gestion des ressources humaines.
En dépit de cette tâche importante, cette structure est confrontée à d’énormes difficultés, selon M. DAO. « D’abord sur le plan de la motivation, travailler à la DRH est devenu un sacerdoce. Aucune prime n’existe. Ceux qui viennent travailler sont très souvent dans une situation de stand-by, en attendant d’avoir mieux », a-t-il déploré. Concernant les infrastructures, M. DAO a regretté que son service ne dispose que de 12 bureaux que se partagent 39 agents. Pire, les toilettes sont insuffisantes et sont en très mauvais état. D’ailleurs, par manque de bureaux, sa toilette est utilisée comme bureau des archives. Les 12 bureaux sont aussi dans de très mauvais états. Des climatiseurs défectueux sont à déplorer. Pendant l’hivernage, l’eau suinte dans pratiquement tous les bureaux comme cela peut être constaté dans le bureau du directeur. C’est sur ces mots que la délégation a pris congé de la DFM de l’agriculture pour la DNA.
Accueillie par M. Siaka FOFANA, la délégation ministérielle a fait le tour des bureaux de ce service. Le ministre DEMBELE a voulu personnellement voir l’état des infrastructures et les conditions dans lesquelles le personnel travaille. Ce tour a été conclu dans la salle de conférence dudit service pour une analyse de leurs conditions de travail et de l’état d’avancement de la campagne agricole.
D’entrée du jeu, M. FOFANA n’a pas manqué de souligner les conditions difficiles de travail de son personnel. Comme dans les autres services rattachés du département, il a déploré le piteux état des infrastructures. Selon lui, la DNA souffre d’un manque criard de personnel, que cela soit des cadres ou du personnel d’appui.
A cette préoccupation s’ajoute le manque de moyens au niveau de l’ensemble des directions régionales de l’agriculture. «Les directions régionales manquent de véhicules. Les agents des stations agricoles n’ont pas de moyens de déplacement. Vous savez comme moi que le travail n’est pas facile sans ces moyens qui sont indispensables dans le quotidiens des agents de terrain », a-t-il dit.
L’amélioration de la filière agricole a aussi été au centre des échanges. « Si les cultures sont diversifiées, cela permettra aux producteurs de joindre les deux bouts pendant les 12 mois de l’année. Il s’agit d’apporter un appui à la production du sésame, du fonio, de l’arachide et des filières fruitières », a-t-il suggéré.
Pour finir, M. FOFANA a demandé la réhabilitation du périmètre de Samankô qui contribue fortement à la sécurité alimentaire des populations de Bamako et de ses environs et le renforcement des moyens des centres d’apprentissage et d’animation agricole. Les questions d’intrants ont aussi marqué cette session de synthèse entre le ministre et les agents de la DNA.
Le ministre DEMBELE a remercié ses interlocuteurs pour leur franc-parler. Il les a ensuite informés que cette visite était nécessaire pour lui pour connaitre la situation de chaque service rattaché à son département. « Elle s’inscrit aussi dans le cadre du renforcement de mes services en moyens logistique et en personnel qualifié. Car l’objectif des 8 000 000 de tonnes pour la compagne agricole 2016-2017 ne sera pas atteint tant qu’une grande partie de ces préoccupations n’est pas prise en compte. Pour le renforcement des agents, faites vos besoins et nous allons le soumettre à mon homologue en charge de la fonction publique », a-t-il conseillé.
Signalons que la revendication relative aux infrastructures n’a pas tardé à se justifier car une forte pluie a arrosé la délégation dans le bureau du directeur dont le toit est comparable à un passoir.
Cette série de visites a pris fin par la visite de l’office des protections des végétaux. C’est dans un climat convivial que M. Samba DIALLO a souhaité la bienvenue au Dr DEMBELE et sa délégation.
Après avoir présenté son service et les missions qui lui sont assignées, M. DIALLO a aussi fait état des difficultés auxquelles son service est confronté. L’insuffisance du personnel est selon lui un véritable handicap pour le service dans sa lutte contre les nuisibles des végétaux et des cultures vivrières. « Nous n’avons que 130 agents, toutes séries et tous les corps confondus disponibles selon l’organigramme, soit un déficit de 55 agents et une dizaine de cercles non couverts », a-t-il martelé. Comme dans les autres services l’insuffisance d’infrastructures et d’équipements a aussi été signalée par M. DIALLO
Le ministre DEMBELE, en guise de réponse, a soutenu que la lutte contre les nuisibles végétaux et agricoles est importante dans un pays sahélien comme le nôtre. Il a promis que les préoccupations citées par M. DIALLO seront prises en compte par le département. Il a, à cet effet, fait savoir que cette série de visites a permis à son département de voir les réels défis auxquels sont confrontés ses services rattachés et a promis de veiller à ce qu’une solution idoine soit trouvée.
Il a par ailleurs promis que ces visites seront effectuées à l’intérieur du pays, dans un futur proche.

Par Christelle KONE

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