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Abdoulaye Koné du mouvement ‘’Trop c’est Trop’’ « Le projet de révision constitutionnelle est une violation flagrante de l’article 118 de la Constitution de février 1992 »
Publié le vendredi 9 juin 2017  |  Le Tjikan
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Pour protester contre le projet de révision constitutionnelle et répondant à l’appel du mouvement ‘’Trop c’est trop’’, des jeunes ont tenté de manifester hier jeudi 8 juin sans pouvoir le faire car ils en ont empêchés, faute d’autorisation. Rassemblés à la Bourse du Travail sous l’encadrement d’un impressionnant dispositif sécuritaire, ils se sont contentés de lire une déclaration avant d’être dispersés à coups de matraques.
24 heures seulement après la convocation du collège électoral par le conseil des ministres du mercredi 7 juin pour le référendum du 9 juillet prochain sur le projet de nouvelle constitution, des jeunes issus de plusieurs associations se sont mobilisés hier jeudi 8 juin pour protester contre ce texte.
Pour certains jeunes comme Yéri Boucoum du ‘’Mouvement ça suffit’’ ou Abdoulaye Koné, journaliste et membre du ‘’Mouvement Trop C’est Trop’’, la date du 9 juillet est trop proche et ne permet pas au peuple d’en savoir davantage sur le nouveau projet de constitution.
Selon Abdoulaye Koné, c’est une violation de l’article 118 de l’actuelle constitution. C’est-à-dire celle du 25 février 1992. D’après M. Koné, l’intégrité du territoire est menacée puisque plusieurs localités du pays dont celles du Nord et du Centre échappent toujours au contrôle de l’Etat. En plus, notre interlocuteur estime que la date du referendum a été fixée au 9 juillet pendant la saison des pluies où la majorité de la population est occupée par les travaux champêtres.
Tout comme Abdoulaye Koné, les autres manifestants estiment que la nouvelle constitution en phase d’adoption par voie référendaire par le peuple après son vote par les députés avec 111 voix pour et 35 voix contre contient beaucoup des pièges dont une forte concentration du pouvoir entre les mains du président de la République. Lequel aura la latitude de nommer un tiers des membres du Senat dont son président.
A en croire Abdoulaye Koné, ce Senat n’a d’autres buts que de caser les responsables des groupes armés. Mieux dit-il, cette révision constitutionnelle qui prévoit la division du pays est l’objet d’une pression de la part des partenaires du Mali dont la France.
Etant donné qu’ils n’ont pas pu sortir de la cour de la Bourse du Travail, les jeunes ont tenu un sit-in à l’intérieur pour fixer un nouveau rendez-vous pour le samedi prochain au Monument de l’Indépendance.
La rencontre a pris finpar la lecture d’une déclaration par le porte-parole du mouvement « Trop c’est Trop », Amara Sidibé. Dans cette déclaration, les manifestants s’opposent vigoureusement à ce projet de révision constitutionnelle au motif que la date du 9 juillet pour le référendum ne laisse pas du temps au peuple pour s’approprier leprojet pour pouvoir voter comme il se doit.
Selon Amara Sidibé, ce projet de révision doit être rejeté pour deux principales raisons. La première est l’absence de l’Etat dans plusieurs parties du pays dont celles du Nord et du Centre où règnent en maitres, les groupes armés et les djihadistes. La seconde raison est relative aux pouvoirs exorbitants et monarchiques que le président de la République va avoir pour la désignation de certains Sénateurs.
La marche n’ayant pas été autorisée, les manifestants ont finalement été dispersés à coup de matraques par les forces de l’ordre, selon des témoins.
M.D
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