BAMAKO - Le ministre malien des Affaires étrangères, Tiéman Coulibaly, s'est déclaré dimanche "heureux" de la mort d'Abdelhamid Abou Zeïd, l'un des principaux chefs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), durant les combats dans le nord du Mali, un décès confirmé samedi par Paris.
"Je suis heureux de sa mort", a lancé Tiéman Coulibaly lors d'une conférence de presse à Bamako avec le ministre allemand de la Coopération, Dirk Niebel, qui achevait une visite de deux jours au Mali.
"Je souhaite que tous les chefs d'Aqmi et tous les chefs terroristes soient détruits", a poursuivi le ministre malien, disant attendre "avec impatience la confirmation de la mort de Moukhtar Belmokhtar", un autre chef islamiste algérien.
"Bien entendu, nous sommes des républicains et nous croyons à la liberté et aux droits de l'Homme", a-t-il toutefois ajouté. "Si dans un combat ils peuvent être arrêtés, ce serait intéressant de les traduire devant les tribunaux pour que le monde puisse savoir quels sont les ressorts (...) de telles associations criminelles".
La France a confirmé samedi la mort de l'Algérien Abou Zeïd, l'un des hauts responsables d'Aqmi. Selon Paris, il a trouvé la mort fin février "lors des combats menés par l'armée française dans l'Adrar des Ifoghas", massif montagneux de l'extrême nord-est du Mali, voisin de l'Algérie, où les soldats français bénéficient de l'appui des troupes tchadiennes.
Le Tchad avait annoncé fin février sa mort, l'attribuant aux troupes tchadiennes.
Outre Abou Zeïd, le président tchadien Idriss Déby Itno avait également affirmé que ses troupes avaient tué un autre chef islamiste, Moukhtar Belmokhtar, dit "Le Borgne", mais la mort de ce dissident d'Aqmi n'a toujours pas été confirmée.