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Assemblée générale extraordinaire de la Femafoot du 12 juin : Quelle stratégie pour les frondeurs?
Publié le samedi 10 juin 2017  |  Aujourd`hui
Marche
© aBamako.com par Momo
Marche du collectif des ligues et clubs majoritaires
Bamako, le 25 avril 2017 Le collectif des ligues et clubs majoritaires a organisé une marche en vue de soutenir la décision de dissolution de la femafoot par le gouvernement.
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La Fédération malienne de football tiendra ce 12 juin une assemblée générale extraordinaire, au Gouvernorat du district de Bamako. Et ce, conformément au protocole d’accord signé le 27 avril dernier entre les deux parties. L’ordre du jour portera sur la confirmation de la levée des sanctions qui frappent certains dirigeants sportifs.

Cette question a son pesant d’or quand on sait que les frondeurs s’agitaient au lendemain de la signature du protocole d’accord. La raison : le départ programmé du président Boubacar Baba Diarra de la Fédération consacré par la mise en place d’un Comité de Normalisation (Conor). Mais puisque la Fifa a dit qu’elle n’est pas engagée par un protocole signé entre Maliens, et que la mise en place d’un Conor obéît à des règles, leur rêve s’est transformé en cauchemar. C’est-à-dire que Boubacar Baba Diarra demeurera président de la Fémafoot jusqu’à la fin de son mandat. Avec cette nouvelle donne, les frondeurs ont multiplié les réunions pour arrêter des stratégies. Et quand l’ordre du jour de l’Assemblée générale du 12 juin a été divulgué, leur mentor, Mamadou Dipa Fané, ancien ministre de surcroit (il n’a fait qu’un petit 3 mois), est monté au créneau pour dénoncer cet état de fait. Pour le moment, ils n’ont pas affiché de position radicale.



Les uns et les autres ne cessent de cogiter sur leur stratégie, après la lettre de la Fifa en date du 4 mai 2017. Quoi qu’il en soit, il est indéniable que l’attitude des frondeurs relève du pur acharnement injustifié, plein de malveillance. Autrement dit, un combat dont la base juridique est fausse. A toutes les étapes, ils ont essuyé des revers. Entre autres, on peut citer l’Assemblée générale du 10 janvier 2015, leur AG parallèle, leur recours devant le Tribunal Arbitral de Sport, les démarches devant les tribunaux de droit commun dans lesquelles le juge ayant constaté les banalités les a déboutés. Ensuite, ils ont tenté d’occuper le siège de la Fémafoot. Sans oublier que la Fifa les a régulièrement rejetés.

Assemblée générale extraordinaire de la Femafoot du 12 juin : Quelle stratégie pour les frondeurs?
Les frondeurs Sahana Baby et Mamadou Sow
La mauvaise interprétation de la décision du TAS ayant ordonné la reprise de l’AG du 31 octobre a été conçue comme une victoire pour eux. Mais les frondeurs sentant leur défaite, avec le soutien indéfectible le ministre des Sports, Housseini Amion Guindo, ont boudé cette assemblée générale tenue à Sikasso. Et c’est là où le ministre étale sa partialité en dissolvant le Comité exécutif de la Fémafoot.

La Fifa respectueuse de ses principes a été intransigeante. Elle a pris des décisions sans appel et nos cadets ont failli ne pas participer à la CAN de leur catégorie du 14 au 28 mai dernier, au Gabon. Malgré tous ces agissements, l’interprétation des textes a profité au président de la Fédération malienne de football. L’homme est resté imperturbable et discipliné. Il a été traité de tous les maux d’Israël, persécuté jusque dans son dernier retranchement, mais il a fait profil bas. Parce que convaincu que force reste à la loi. Avec la décision de la Fifa, les autorités du pays ont décidé de ne plus s’ingérer dans les affaires du football. Et puis leur appellation clubs et ligues majoritaires ne convient pas du tout. Si c’était le cas, pourquoi les frondeurs ne parviennent-ils pas à faire tomber Boubacar Baba Diarra et son équipe jusqu’à présent par leur nombre élevé de délégués ?

Au niveau des ligues ils n’ont plus de poids. A Bamako, leur candidat, Boubacar Monzon Traoré, a jeté l’éponge. Est-ce que la ligue de Ségou sera renouvelée, eu égard aux dispositifs contraires aux règles de la Fédération qu’ils tentent d’imposer avec la complicité de l’exécutif régional ? Heureusement que le comité de suivi veille au grain. Entre temps, Baba et son C.E sont plus que jamais dans une bonne dynamique, au regard des résultats engrangés.

A.B. HAÏDARA



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