« L’adoption d’une loi criminalisant l’esclavage est un impératif pour l’ancrage de la démocratie au Mali ». Telle est la revendication forte faite par Ibrahim Ag Idbaltanat, Président de TEMEDT, lors de la conférence de presse qu’il a animée le 22 mars 2013, à la Maison de la Presse pour lever le voile sur la contribution de son association pour la paix et la stabilité au Mali.
« Nous sommes dans une démarche pédagogique pacifiste depuis la création de notre association, pour parvenir à l’éradication de l’esclavage au Mali. Mais, vous convenez avec moi que cela ne suffit plus. Il nous faut une loi criminalisant l’esclavage au Mali », a indiqué Ibrahim Ag Idbaltanat, Président de TEMEDT.
Selon lui, l’adoption d’une loi criminalisant l’esclavage est un impératif pour l’ancrage de la démocratie au Mali. Il a indiqué que s’il n’y avait pas eu la crise au Nord du Mali, TEMEDT s’apprêtait à traduire le gouvernement malien devant les tribunaux internationaux, si rien n’était fait pour les 20 plaintes relatives à des cas d’esclavage avérés déposées devant la justice malienne.
Après avoir assuré que TMEDT lutte contre la pratique de l’esclavage et ne lutte pas contre une ethnie spécifique au Mali, le Président a passé le micro à Mohamed Iknane Gassanani et a Mme Aichata Wallet pour des témoignages pathétiques sur l’enlèvement de leurs filles par des gens qui se considèrent comme leurs maitres. En plus de la formation, l’information, la sensibilisation, les campagnes de plaidoyer, l’assistance judiciaire et socio-économique des victimes, TEMEDT compte sur l’adoption dans un bref délai d’une loi criminalisant sans équivoque la pratique de l’esclavage par ascendance au Mali.
Assane Koné