Le Centre du Secteur Privé a servi de cadre le jeudi 8 juin 2017 au lancement officiel du Programme d’Appui au Secteur Privé (PASP). D’un coût de 3 milliards 900 millions de F CFA, le projet est financé par l’Agence Française de Développement (AFD) dans le cadre de sa stratégie d’appui au développement du secteur privé malien. D’une durée de trois ans et couvrant le District de Bamako et la région de Ségou, le PASP qui sera mis en œuvre par le Centre du Secteur Privé en partenariat avec l’Association pour la promotion du secteur privé (APEP) vise à améliorer la compétitivité des entreprises maliennes.
La cérémonie de lancement du PASP, présidée par le ministre de la Promotion de l’Investissement et du Secteur privé, le Dr Konimba Sidibé, s’est déroulée en présence de l’ambassadrice de France au Mali, Mme Evelyne Decorps. On notait aussi la présence de Mme Gakou Salamata Fofana, présidente de l’APEP, du directeur général de l’AFD, M. Pascal Collange et de plusieurs autres personnalités du secteur privé malien. Ce programme vise à contribuer à l’amélioration de la compétitivité des très petites et des petites et moyennes entreprises maliennes en répondant à leurs besoins. Et cela en matière de services non financiers, de renforcement de leur organisation, de préparation de leurs programmes d’investissements et d’accompagnements plus longs, comme la mise en place du «process qualité».
Pour Mme Gakou Salamata Fofana, présidente de l’APEP, ce programme se concentrera sur les petites entreprises formelles et touchera les sociétés informelles, avec pour objectif de les aider à se formaliser. Elle indiquera aussi qu’une action sera également conduite sur le volet employabilité-entreprenariat, permettant à des personnes en reconversion ou portant un projet personnel de formation ou de création d’entreprises de se greffer au dispositif. « Le PASP est pour nous un programme important, qui va, non seulement contribuer à la promotion du secteur privé, mais aussi permettra de donner de véritables moyens, matériels et humains, au centre du secteur privé. Il permettra également à l’APEP de renforcer sa gouvernance et ses capacités pour les partenariats », a-t-elle souligné.
Quant à l’ambassadrice de France au Mali, Mme Evelyne Decorps, elle fera savoir que le PASP est un ancien projet dont la mise en œuvre a pâti des événements de 2012. La diplomate indiquera qu’il aura fallu la détermination du ministère en charge du Secteur privé pour que le projet dispose d’une nouvelle chance en 2016. C’est ainsi que 5 millions 900 mille euros, soit l’équivalent de 3 milliards 900 millions de F CFA, de subvention française ont été réservés en faveur du Mali pour la mise en œuvre de ce programme qui permettra, pour elle, la création d’emplois et de richesse, source de croissance.
Le ministre en charge du Secteur privé malien, lui dira que ce programme vise entre autres à contribuer au dialogue public-privé et à améliorer l’accès de ces entreprises à des services financiers diversifiés et adaptés à leurs contraintes.
Il importe de retenir que le PASP comporte trois composantes. Nous avons d’abord la composante Appui institutionnel, d’un montant de 600 mille euros dédiés au renforcement des capacités pour une bonne mise en œuvre du partenariat-public-privé. Il y a ensuite la composante Services aux entreprises avec un montant de 4 millions 700 mille euros pour accroitre la performance des entreprises maliennes, notamment les Très petites, Petites et Moyennes entreprises (TPME). Enfin, on a la composante Appui au financement innovant d’un montant de 600 mille euros pour faciliter l’accès des TPME à des financements innovants.
«La pertinence de ce programme ne fait l’objet d’aucun doute, car ses composantes traitent des problématiques clés entravant le développement du secteur privé qui sont au cœur des politiques, stratégies et programmes du gouvernement pour le secteur» a noté le ministre Konimba Sidibé.
Alors, vivement une bonne mise en œuvre de ce Programme pour contribuer effectivement à booster le développement du secteur privé malien et à la création d’emplois pour résorber le chômage massif auquel la jeunesse malienne est confrontée depuis des décennies.