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Crise dans le nord du Mali : La valse des prédateurs
Publié le lundi 12 juin 2017  |  Le Pays
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© AFP par STRINGER
Des combattants de la CMA, lors du Forum pour la réconciliation, à Kidal, le 28 mars 2016.
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La crise multiforme que traverse le Mali depuis 2012 entame sa 7ème année. Malgré la multiplication des initiatives et les efforts consentis, le climat de paix et de sécurité souhaité est encore loin. Le nord du pays est devenu la zone de tous les dangers ou tout déplacement est périlleux. Au centre, la population vit dans l’angoisse de la perspective des attaques sanglantes. Le contraste entre les efforts consentis et la multiplication de ces attaques et leur extension à des localités proches de la capitale suscitent des interrogations sur la sincérité des engagements et sur la motivation des acteurs de la crise qui sévit dans le nord du Mali. Aujourd’hui, il est légitime de demander à qui profitent les avancées significatives dont font état les discours politiques? Certainement pas à la population qui, après les tribunaux islamiques, continuent de payer le prix fort à l’insécurité sans que cela ne modifie ni l’approche, ni le dispositif sécuritaire dont l’inefficacité n’est plus à démontrer dans les zones reculées. Après 7 ans d’existence, le conflit au nord du Mali présente aujourd’hui tous les signes d’un conflit d’intérêt inavoué de part et d’autre. Sur l’engagement et la volonté des acteurs de la crise à aller vers la paix, le doute est permis. Après la signature de l’accord de paix, l’installation des autorités intérimaires et surtout la mise en route des patrouilles mixtes, la logique voudrait que les FAMA aient des partenaires de choix supplémentaires pour sécuriser le nord du pays. Il y ‘a fort longtemps que le nord grouille de forces armées, sensées protéger les personnes et leurs biens, pour autant, leur impact sur la situation d’insécurité est insignifiante si l’on tient compte de la taille de leur effectif.

Le plus claire du temps, elles agissent après coup et les assaillants disparaissent comme par enchantement après avoir causé des dégâts humains et matériels. Côté politique, des condamnations et promesses de fermetés suivent. Et la vie reprend son cours normal.



Les rumeurs les plus folles circulent pour expliquer la lenteur de la mise en œuvre de l’accord de paix et la recrudescence des attaques. Pour les uns, la partition du pays est consommée comme l’affirmait l’opposition en partant d’un certain nombre de faits. Pour d’autres, il y’aurait des exploitants miniers qui seraient entrain de se servir des richesses du sous-sol du pays. En mettant au compte du désarroi ces rumeurs, les questions pertinentes restent jusqu’à preuve du contraire sans réponse.

Pourquoi la force Barkhane ne se manifeste qu’après les attaques ? A quoi servent ses drones s’ils ne permettent pas d’anticiper les attaques ? Depuis sa présence au sahel cette force n’a anticipé aucune attaque.

Qu’en est-il du mandat robuste de la force Onusienne ?

Les hélicoptères des FAMA sont à quel niveau ?

Voilà les questions qui taraudent bien d’esprits au Mali et surtout ceux vivant dans l’épicentre de la crise sécuritaire.

Aujourd’hui le Mali dispose de tous les ingrédients pour faire la paix et sécuriser sa population sur toute l’étendue de son territoire. Il y’ a la force Barkhane, les casques blues, les éléments des groupes armés signataires des accords de paix et enfin les FAMA et la force d’intervention rapide des pays du G5 sahel en gestation. A ceux-ci, il faut ajouter les actions politiques. Malgré tout, la stabilité et la sécurité se fait attendre. Faut-il croire que le Mali est prise en otage par des prédateurs ? Tout compte fait, l’Etat doit changer son fusil d’épaule car il demeure aux yeux de sa population l’unique et le seul responsable quelque soit les adversités auxquelles il fait face.

Bouba Sankaré




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