En vue d’afficher leur opposition à la révision constitutionnelle, un groupe de partis politiques, des membres de la société civile, des leaders d’opinion, se mobilisent pour lancer une plateforme du NON. Après une première rencontre, le jeudi dernier, tout ce beau monde s’est retrouvé hier, dimanche, à la pyramide du Souvenir afin de dégager des pistes d’actions contre le Référendum du 9 juillet 2017. (Nous y reviendrons).
Ailleurs, à Paris, des Maliens de France projettent des actions en vue d’informer l’opinion internationale sur les intentions du pouvoir en place à Bamako.
Aussi, le samedi dernier, des groupes de jeunes, réunis au sein du mouvement ‘’Trop c’est trop’’ ont organisé une manifestation à Bamako. Mais la police, fortement mobilisée par le pouvoir, a empêché cette manifestation qui, pourtant, était pacifique.
Tout porte à croire que le régime en place a décidé de réprimer toutes manifs relatives à cette révision controversée…
Kidal !
Lourd bilan après une attaque
Le jeudi 8 juin dernier, un camp de la Minusma à Kidal a été attaqué. Le bilan est lourd : trois soldats tués, de nombreux blessés et un porté disparu. Les victimes appartiennent essentiellement au contingent guinéen. Parmi les tués, il y a un capitaine et un sous-lieutenant, selon des sources sécuritaires.
La mission onusienne au Mali est considérée comme étant la plus coûteuse en vie humaine. Depuis 2013, plus de 70 Casques bleus ont perdu la vie au Mali.
Mopti- Segou !
Des écoles fermées
Un rapport de « Save the Children » plaçait le Mali dans le top cinq des pays où les enfants sont les plus menacés. Plusieurs écoles ont été fermées dans les régions de Mopti et Ségou, à cause de l’insécurité. Dans ces deux régions, des djihadistes, bénéficiant de complicités au sein de la population, exercent des menaces sur les enseignants, les administrateurs. Dans certaines localités, des écoles ont même été incendiées, indique-t-on.
Ailleurs, de nombreux administrateurs (préfets, sous-préfets, agents des eaux et foret) ont abandonné leurs lieux de service pour se réfugier dans les villes de Mopti et Ségou.
Face à cette situation, Bamako opte pour le silence. Un silence qui en dit long sur l’échec du président IBK à sécuriser le pays.
Insécurité :
Menace d’attentat à Bamako ?
Depuis le samedi 9 juin dernier, certaines chancelleries occidentales présentes à Bamako sont sur le qui-vive. En effet, l’ambassade d’un grand pays aurait envoyé une note à ses ressortissants pour les informer sur les risques d’attentats dans notre capitale. Ces ressortissants auraient donc été incités à la prudence…L’information a vite fait le tour de la ville.
Braquage à l’ACI 2000
Dans la nuit de vendredi au samedi dernier, des bandits armés ont attaqué un boutiquier dans la zone de l’ACI 2000. Révoltant! Cette attaque a eu lieu avant 21 heures et malgré la présence dans la zone d’un commissariat de police. Les auteurs de l’attaque, après avoir tiré sur le pauvre boutiquier, auraient emporté une importante somme d’argent. C’est dire que l’insécurité revient au galop dans la capitale où les attaques contre les populations deviennent fréquentes. De l’avis général, les malfrats profitent surtout du laxisme qui règne dans certaines unités de police. En effet, les patrouilles et autres missions de sécurisation sont accomplies par des jeunes policiers, sans expérience. Et au-delà, ils sont pointés du doigt pour des actes répréhensibles, notamment les rackets et abus d’autorités sur la population.
Procès Le sphinx
Tous derrière Adama Dramé !
Affaire Karim Keïta contre Adama Dramé : Le procès renvoyé au 14 juin 2017
C’est le mercredi 14 juin prochain que notre confrère Adama Dramé comparaitra devant le tribunal de la commune III. Il est poursuivi en justice par Karim Keita, le fils du président de la République.
Le fiston national accuse le Sphinx de « diffamation ». A l’audience de consignation, il y a deux semaines, Adama Dramé avait déjà donné le ton. « En fait, il s’agit d’un procès politique » avait-il clamé à la barre. Au-delà, dernière cette plainte, il y a manifestement une volonté de museler la presse, notamment cette presse qui dénonce les dérives du régime en place et de son clan.
C’est pourquoi, un élan de solidarité s’est immédiatement constitué autour du confrère. Des avocats, dont Me Demba Traoré, Cheick Oumar Konaré, Mahamane Touré, Alassane Diop, Mamadou Traoré ont pris le dossier en main.
Ailleurs, de nombreuses personnes éprises de liberté ont apporté leur soutien à Dramé. Tous se disent prêt à défendre la liberté de la presse, chèrement acquise par le peuple malien en 1991 au terme d’un soulèvement qui a balayé la dictature militaro-civile de Moussa Traoré. Aucune autre dictature ne saurait faire taire la presse et remettre en cause cette liberté.