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Journée CEDEAO du droit d’auteur : Dans un contexte nouveau
Publié le lundi 12 juin 2017  |  L’Essor
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Le Bureau malien des droits d’auteur (BUMDA) a réuni, hier jeudi, à l’amphithéâtre de la Pyramide du souvenir de Bamako, les artistes, créateurs et opérateurs en vue de la célébration de la Journée CEDEAO du droit d’auteur. Le BUMDA indique que cette commémoration a lieu chaque année, à la date du 28 mai, mais pour des raisons de calendrier, la célébration a été décalée. D’après sa directrice générale, Mme Diallo Aïda Koné, l’organisme garant des droits d’auteur de notre pays a saisi, néanmoins, cette opportunité pour rassembler les artistes, afin de les sensibiliser à leurs droits. L’occasion est aussi bonne pour continuer à sensibiliser le public sur les innovations qu’introduit, désormais, la nouvelle loi sur le droit d’auteur que l’Assemblée nationale a votée récemment.
La cérémonie était présidée par le conseiller technique, Sékou Fofana, représentant le ministre de la Culture, en présence notamment du directeur général de la Pyramide du souvenir, Alamouta Dagnoko, du secrétaire général de la Fédération nationale des artistes du Mali, Kary Bogoba Coulibaly, et de nombreux artistes. Pour le conseiller technique, c’est avec un regard nouveau et un enthousiasme mesuré que se tient, cette année, cette journée d’échanges et de réflexion sur les droits des créateurs de l’esprit, à l’occasion de la célébration de la journée communautaire du droit d’auteur.
Cet enthousiasme s’explique, certainement, par l’avancée que nous sommes en train de faire au Mali avec le vote, à l’unanimité, par l’Assemblée nationale de la loi fixant le régime de la propriété littéraire et artistique. C’est un pas qui a été franchi dans la lutte contre la piraterie et dans la récompense et la reconnaissance du talent. « Ce pas, nous l’avons franchi tous ensemble », a-t-il indiqué.
A cet effet, il a salué toute la communauté des créateurs : auteurs-compositeurs, écrivains, artistes interprètes ou exécutants, maîtres des beaux-arts, cinéastes, éditeurs de livres, de musique et « à tous ces hommes et toutes ces femmes dont le talent, le génie créateur constituent la sève nourricière de la culture nationale ».
Ils sont restés dignes face aux difficultés du moment dans un monde où le développement des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) a annihilé tous leurs efforts de création et de créativité.
Cette journée commémorative est l’occasion de réfléchir sur les voies et moyens les plus idoines pour protéger nos œuvres littéraires et artistiques d’une part, et, d’autre part, elle nous incite à déterminer une stratégie à mettre en œuvre pour lutter efficacement contre la piraterie. Devant la persistance de la piraterie et, surtout, avec la nouvelle donne de la piraterie en ligne, créateurs et administration de la culture devront faire preuve d’imagination et d’inventivité pour préserver la créativité et les industries de la création fortement éprouvées par une conjoncture économique et financière difficiles.
C’est donc fort de cet engagement que le département, à travers le Bureau malien du droit d’auteur et, à l’instar des autres pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a décidé de célébrer l’événement, au plan national, sous le thème : « Protection du droit d’auteur et lutte contre la piraterie des œuvres littéraires et artistiques ». Le thème vise à interpeller la conscience collective afin de trouver une stratégie visant à mieux protéger les œuvres et à mieux redéfinir la lutte dans notre espace commun.
Le choix d’un tel thème au Mali s’explique aisément, car cette année la commémoration de la journée coïncide avec l’adoption de la loi fixant régime de la propriété littéraire et artistique. Avant son application effective, les artistes de tous horizons ont connu la longue et pénible marche des droits bafoués. Il convient cependant de noter que malgré les difficultés, des résultats encourageants ont été atteints dans la lutte contre la piraterie des œuvres.
Cette lutte reste l’un des objectifs majeurs de l’Observatoire régional du droit d’auteur (ORDA), devenu, aujourd’hui, Observatoire régional de la propriété intellectuelle (ORPIC). Pour le conseiller technique, Sékou Fofana, force est de reconnaître que de gros efforts restent encore à faire, notamment dans la lutte contre le piratage en ligne car le secteur du droit d’auteur, comme tout autre secteur d’activité est, de nos jours, appelé à s’adapter à des environnements de plus en plus évolutifs enclins à la numérisation. L’heure est au débat et à la réflexion, d’où la tenue de cette conférence débat.

Youssouf DOUMBIA
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