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Crise Qatar-Arabie Saoudite: le Mali réduit à la langue de bois
Publié le lundi 12 juin 2017  |  Le Procès Verbal
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© Présidence par DR
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Il y a une semaine, les voisins du Qatar ont décidé de de le mettre en isolement. Tous ont rompu leurs relations diplomatiques et fermé leurs frontières avec le richissime émirat du Moyen Orient, l’accusant de soutenir le terrorisme. Les citoyens qataris ont reçu 14 jours pour quitter ces pays et les diplomates seulement 2 jours. Ce bras de fer diplomatique, qui s’apparente à un embargo, est conduit par l’Arabie saoudite, soutenue par l’Egypte, Bahrein, les Emirats arabes unis et le Yémen. Solidaires de ces pays, la Mauritanie a rompu à son tour ses relations diplomatiques avec le Qatar alors que d’autres pays africains rappelaient leurs ambassadeurs, notamment le Sénégal et le Niger. On ne peut, dès lors, s’empêcher de tourner le regard vers le Mali.

Mauvaise affaire pour Koulouba

Le président IBK a, ces derniers temps, multiplié les voyages au Qatar. Il en est à sa troisième visite dans ce pays et n’a pas cessé de dépêcher auprès de l’Emir ses collaborateurs et proches. C’est même au Qatar qu’il a évoqué sa possible candidature à la présidentielle de 2018. Parallèlement, IBK a été reçu en visite d’Etat en Arabie saoudite (photo) où il a reçu des mains du roi Salman la plus haute distinction saoudienne, celle de Grand Wissam. Pourra-t-il maintenir ses liens privilégiés avec le Qatar alors qu’en comparaison, l’Arabie saoudite investit beaucoup plus que ce pays au Mali ? La question n’est pas, en vérité, facile à résoudre.

Pour préserver ses intérêts auprès des deux parties (acrobatie périlleuse !), IBK a sûrement songé à se proposer comme médiateur à l’exemple du Koweit. Le problème, c’est qu’un médiateur qui n’a pas de pétrole en ces contrées de pétrodollars n’a que peu de chances de prospérer. C’est sans doute contraint et forcé que le président malien a finalement choisi…de ne pas choisir. On a en une idée lorsqu’on lit le communiqué publié le 10 juin, non par la présidence, mais plutôt par le gouvernement malien. Un chef-d’oeuvre de langue de bois! On y lit: « Le Gouvernement de la République du Mali suit avec un intérêt particulier et une vive préoccupation les récents développements de la situation dans la région du Golfe, suite à la décision du Royaume d’Arabie Saoudite et de certains pays de rompre leurs relations diplomatiques avec l’Etat du Qatar.

Le Gouvernement de la République du Mali comprend les raisons profondes qui sous-tendent cette décision.

Dans le souci de préserver la stabilité de la région et de renforcer la cohésion au sein de la Oummah Islamique, le Gouvernement de la République du Mali en appelle à toutes les parties à privilégier la voie du dialogue et de la concertation pour régler ce différend opposant des pays frères musulmans.

A cet égard, le Gouvernement de la République du Mali appuie les efforts de médiation engagés par Son Altesse Cheikh Sabah Al-Ahmed Al-Jaber AL SABAH, Emir de l’Etat du Koweït, Président en exercice du Conseil de Coopération du Golfe, en vue d’un apaisement de la situation dans l’intérêt des peuples de la région.

Le Mali en tant que pays confronté au terrorisme et membre actif de la Coalition Islamique dirigée par le Royaume d’Arabie Saoudite, condamne fermement le terrorisme et tous les pays qui le soutiennent ».

Les Etats-Unis s’emmêlent les pinceaux

IBK n’est pas le seul dirigeant dans l’embarras. Celui du président américain Donald Trump est encore plus grand. Dans un premier temps, Trump, a accusé le Qatar d’avoir « historiquement financé le terrorisme au plus haut niveau » et l’a invité « à cesser immédiatement » ses financement. En prenant ainsi le parti de la coalition dirigée par Riyad, Trump ignorait-il ou oubliait-il que le Qatar abritait (et abrite encore) le Commandement central des forces aériennes des États-Unis, avec 10 000 soldats américains stationnés sur la base qatarie d’Al-Udeid ? C’est ce qu’affirment plusieurs médias américains qui notent que contrairement au président Donald Trump, le ministère américain de la défense ne cesse de vanter les efforts du Qatar en matière de lutte… antiterroriste ! Toujours est-il qu’après sa sortie musclée contre le Qatar, Trump a pris son téléphone pour parler à l’émir de Ce pays. Ce revirement fait dire à des analystes que l’isolement imposé au Qatar par ses voisins risque d’être brisé. D’autant que la Turquie va y stationner des troupes et que l’Allemagne se bat pour les intérêts du riche émirat. Comme quoi, le petit émirat qatari vendra chèrement sa peau diplomatique!

Tiékorobani

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