Deux mois environ après les Journée communales du parti SADI, tenues du 22 au 23 avril 2017 à Koutiala, les responsables de cette formation politique ont animé, hier jeudi, une conférence de presse au siège à Djélibougou, pour informer la presse des grandes lignes de ce rendez-vous. Le renforcement des capacités des élus du parti pour une meilleure maîtrise du développement local et de ses enjeux, l’implication des populations dans la gestion de leurs propres affaires étaient entre autres questions à l’ordre du jour de cette rencontre.
La conférence était animée par le président du parti, le Dr Oumar Mariko, en présence du secrétaire administratif, Nouhoum Keita.
Cette rencontre, selon le conférencier, rendre dans le cadre d’une volonté traditionnelle du Parti SADI, qui s’est toujours investi inlassablement dans le travail fondamental et déterminant d’éducation politique par l’information, la sensibilisation, la formation des populations et le débat démocratique, afin d’assurer la prise de conscience scientifique de leur situation sociale et des enjeux qui déterminent leur devenir, leur mobilisation et leur action autonome seuls garants du changement social réel et de la maitrise de leur destin.
À l’issue de ces journées, le Bureau politique et les élus communaux ont convenu d’instituer les journées communales dans l’agenda politique du Parti afin de renforcer les échanges entre le sommet et la base, permettre aux élus de jouer pleinement leur rôle de militants au service de la communauté et au Bureau politique de cerner les difficultés de gestion communale sur le terrain, d’évaluer le rapport entre le pouvoir et les élus SADI.
Au cours des débats, les élus, les membres du Bureau politique, du Comité central, les membres du comité scientifique ont abordé toutes les questions liées à la gouvernance du pays par le régime d’Ibrahim Boubacar KEÏTA, au foncier, de la situation sécuritaire qui se dégrade chaque jour davantage, à la révision constitutionnelle, à la résolution de la crise sociale au Mali.
Selon Oumar Mariko, les élus du parti SADI ont constaté avec regret la gestion catastrophique du pays par le président Ibrahim Boubacar Keita : du foncier en passant par la sécurité, aucune amélioration n’a été opérée par le régime en place pour soulager les populations. Ils ont constaté l’émergence d’une bourgeoisie créée et/ou complice du régime pour accaparer les pauvres paysans de leur patrimoine.
Face à ce constat peu reluisant, les élus ont appelé le peuple malien pour un changement de régime en 2018 et enclenché un changement de constitution pour aboutir à une Nouvelle République basée sur les valeurs, a rapporté le président.
Sur l’opérationnalisation des 9 régions créées par le régime défunt d’ATT et non encore opérationnelles, les élus du parti SADI, selon le Dr Mariko, ont engagé le gouvernement à rendre opérationnel les régions de de Bandiagara Douentza Nara, Nioro, Kita, San, Dioïla, Bougouni et Koutiala avant les prochaines élections municipales.
Le conférencier a évoqué le mauvais traitement des maires et des conseillers municipaux. Toute chose qui conduit d’ailleurs beaucoup d’entre eux à s’engager dans des pratiques mafieuses destructrices pour nos communes, a-t-il regretté. Ils ont demandé au gouvernement d’inscrire dans le budget national la prise en charge des maires et les différents employés municipaux. Quant aux chefs de village et autres légitimités traditionnels, Oumar Mariko a estimé qu’ils méritent eux aussi plus de considération et un traitement financier à hauteur de mérite. Car ils portent une grande responsabilité qu’ils assument au quotidien. En ce qui de leur implication, dans la gestion des affaires publiques, il estime qu’il y a des avancées.