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‘’Femmes occupez les médias’’: le nouveau projet de l’institut PANOS lancé
Publié le lundi 12 juin 2017  |  Info Matin
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L’Institut Panos de Afrique de l’Ouest a lancé un nouveau projet intitulé ‘’Femmes : occupez les médias’’. L’ouverture de l’atelier de lancement dudit projet était présidée, hier jeudi, au CNDIFE, par la ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, TRAORE Oumou TOURE. Elle avait à ses côtés la directrice générale de l’institut Panos, Diama SENGHOR et la représentante de l’Ambassade des Pays-Bas, Mirjam TJASSING.

La cinquantaine de participants à cet atelier est représentative des institutions étatiques du secteur de la communication ; des organisations de défense des droits des femmes ; des organisations des médias et des leaders religieux.
La directrice générale de l’Institut Panos de l’Afrique de l’Ouest, Diama SENGHOR, a expliqué que le projet ‘’Femmes : occupez les médias !’’, d’une durée de cinq ans, a été remporté à la suite d’un Appel d’offres international ouvert en 2015 par le ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas. Selon elle, ce projet s’inscrit logiquement dans la stratégie générale de l’IPAO qui vise à ‘’Bâtir un espace de communication démocratique pour le changement et la justice sociale en Afrique’’. Un nouveau projet qui capitalise sur les différents projets, nationaux et régionaux, que l’IPAO a menés en faveur des droits des femmes au cours de ces dernières années.
La directrice générale de l’IPAO a informé que le projet ‘’Femmes : occupez les médias !’’ est déployé dans quatre pays Ouest-africains à savoir le Sénégal, le Mali, le Niger et la Côte d’Ivoire. Il vise, souligne-t-elle, à promouvoir deux droits civils et politiques spécifiques que sont : le droit à la participation politique et le droit à être protégée et défendue contre les violences qui leur sont faites.
La stratégie du projet est d’inclure une perspective genre dans les contenus et les institutions médiatiques ; renforcer les capacités des organisations de défense des droits des femmes et des jeunes filles à communiquer sur leurs droits et à faciliter la coopération entre les médias et les Organisations de défense des droits des femmes.
La représentante de l’Ambassade des Pays-Bas, Mirjam TJASSING, a déclaré qu’il n’est pas possible d’émanciper quelqu’un sans sa volonté. Selon elle, le monde ne pourra pas avancer si toutefois la moitié de la population mondiale accuse un grand retard. Elle a déclaré que les opinions qui visent à faire croire que l’occident impose certaines manières de faire en Afrique ne sont pas fondées. Pour Mme Mirjam TJASSING, les femmes et les organisations féminines doivent être écoutées dans leur souci quotidien pour comprendre ce qui les bloque dans leur rayonnement. Elle s’est dit convaincu que les médias sont capables de faire influencer les choses en faveur des femmes. Enfin, a-t-elle réitéré le soutien de son pays au Mali dans son combat pour le genre.
Pour sa part, la ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, TRAORE Oumou TOURE, a indiqué que la question genre est sensible et est évoquée depuis des décennies. Elle a déploré le fait que l’Afrique de l’Ouest se trouve toujours à la traine par rapport à la participation des femmes à la vie politique. Pour TRAORE Oumou TOURE, la question genre est souvent très mal posée, d’où les difficultés autour de son avancement.
Elle a rappelé que le Mali a signé les conventions en la matière et qu’une Politique nationale genre a été élaborée, visant essentiellement la satisfaction des droits humains.
Par ailleurs, madame la ministre a reconnu que les trois piliers de notre société (culture, religion et droit) priment l’homme sur la femme.
Elle a enfin salué cette initiative de l’Institut Panos de l’Afrique de l’Ouest et des Pays-Bas qui, selon elle, donne l’occasion aux jeunes de découvrir l’importance des médias qui permettent de briser certains tabous.

PAR MODIBO KONE
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