Premier fruit malien à l’exportation, la mangue pousse dans la plupart des régions du Mali sans grand soin. La production nationale s’élève à plusieurs milliers de tonne mais, seulement une insignifiante partie non fibreuse est exportable.
Le manque d’équipement et de professionnalisme des intervenants de la filière, l’enclavement du Mali, le doublement du prix du fret et la faiblesse des quantités enlevées expliqueraient cette mauvaise performance.
Ainsi, beaucoup de paysans maliens vivent le calvaire de voir pourrir leurs productions de mangues, faute de preneurs.
Ils ignorent aussi, dans nombre de cas, les techniques de séchage des fruits et légumes.
De plus, les consommateurs locaux préfèrent les mangues fraiches.
Quant aux pays comme la côté d’Ivoire, le Burkina ou le Sénégal jadis importateurs des mangues du Mali, ils en produisent actuellement et en exportent par bateau.
On parle même et à juste raison, de plus de plusieurs tonnes de mangues maliennes bazardées à des opérateurs économiques Ivoiriens, Burkinabé et Sénégalais.
Ceux-ci exporteraient notre production sous l’étiquette « made in Côte d’Ivoire, Burkina ou Sénégal.’’ Au grand dam des exportateurs maliens de mangues.
Les opérateurs privés nationaux se doivent d’unir leurs efforts pour que la nation entière et le monde rural en particulier tirent profit d’un secteur dont la nature a bien voulu nous en doter.
Surtout que, les mangues du Mali bénéficient d’un préjugé très favorable sur le marché international. Mais, encore faudra-il qu’elles y accèdent…