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Espace audiovisuel malien : Au tournant d’une évolution majeure
Publié le mardi 13 juin 2017  |  L’Essor
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© aBamako.com par Momo
La semaine de la liberté de la presse
Bamako, la semaine de la liberté de la presse a été lancé a la maison de la presse
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Les quatre premières autorisations officielles ont été remises hier à l’issue de la session de la HAC qui est plus que jamais décidée à assainir le secteur
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Elles sont désormais trois télévisions nationales (ORTM, Liberté et Africable Tv) autorisées à émettre officiellement au Mali. La Radio Méditerranée internationale est également autorisée à émettre dans le pays. Ouverte le jeudi 13 avril dernier, la première session ordinaire au titre de 2017 de la Haute autorité de la communication (HAC) a pris fin hier au Radisson Blu hôtel.

La sobriété de la cérémonie contrastait avec la portée de l’événement. En effet, l’on peut dire que ladite cérémonie marque le début d’un long et salvateur processus de régularisation et de réglementation de l’espace audiovisuel malien.

Elle était présidée par le président de la HAC, Fodié Touré, et a vu la signature symbolique de quatre conventions avec les groupes Liberté TV et Africable télévision, la Société de distribution privée de programmes Canal+ Mali et la Radio Méditerranée internationale (une radio de droit marocain) ; les autorisant à émettre officiellement en République du Mali.

En signant ces contrats conformément aux décisions de la session de 2016, la HAC lance, par la même occasion, les procédures de remise en conformité au cadre législatif et réglementaire des services privés de communication audiovisuelle émettant sur la base d’arrêtés interministériels ou d’autorisations provisoires, d’appel à candidature pour l’établissement et d’exploitation desdits services et des services privés de diffusion.

Les procédures de mise en conformité au cadre législatif et règlementaire des radios privées émettant sur la base d’arrêtés interministériels ou d’autorisations provisoires consistent en la signature de conventions avec ces organes audiovisuels. Il s’agit, a précisé Fodié Touré, de 387 radios émettant sur la base d’arrêtés interministériels et de 94 radios qui émettent sur la base d’autorisations provisoires délivrées par les différents ministres en charge de la communication. Aux premiers, il est accordé un délai de six mois et au second quatre pour se conformer aux textes actuels. « Les deux délais prendront effet à partir du 3 juillet 2017. Les promoteurs de ces radios pourront enlever les dossiers auprès du secrétariat permanent de la HAC », a-t-il précisé.

Par rapport à l’appel à candidature pour l’établissement et l’exploitation des services de communication audiovisuelle et des services privés de diffusion, Fodié Touré a informé qu’un appel à candidature sera lancé à compter de ce mardi 13 juin pour l’établissement et l’exploitation de 57 radios privées sur toute l’étendue du territoire. En raison de cinq radios à Bamako, deux dans chaque capitale régionale et deux dans chaque cercle.

Dans la même dynamique, il sera lancé l’appel à candidature pour l’établissement et l’exploitation des sociétés de diffusion de services audiovisuels. « Les dossiers peuvent être retirés à partir du 13 juin pour les radios et sociétés de diffusion, et à partir du 13 juillet pour les télévisons privées », a encore informé le patron de la Haute autorité de la communication.

Quant à l’opération de retrait de service aux 47 radios émettant sans autorisation, elle a été conduite à son terme au cours de cette session, s’est félicité M. Touré. Quel sort sera réservé à ces radios fermées ? « Les décisions prises au niveau de la HAC, lorsqu’elles concernent des décisions de retrait de services, sont irrévocables. Seule la Cour suprême peut revenir sur ces décisions », a-t-il indiqué, ajoutant que la HAC a aussi retiré de la circulation 234 fréquences autorisées, mais non exploitées.

Fodié Touré a indiqué que ces signatures de convention sont historiques, et pour le Mali, et pour l’espace médiatique audiovisuel, en ce sens que c’est la première fois que cet espace est régi par un cadre réglementaire et législatif précis et suffisant, a argumenté M. Touré.

C’est aussi, dit-il, la première fois que des sociétés de communication audiovisuelle vont être exploitées sur la base de conventions entre l’autorité de régulation et des sociétés. Celles-ci seront, à ce titre, soumises au respect des cahiers de charges, des dispositions des conventions, de certaines obligations d’ordre financier. Comme par exemple le paiement de la redevance, du droit d’accès, de cautionnement garantissant leurs activités durant le temps de la convention qui dure entre dix et cinq ans selon qu’on parle de télévision, de sociétés de distribution de programmes ou de radios privées.

Tout en saluant la signature de ces conventions, le directeur général de Canal + Mali, Aziz Diallo, a indiqué que cette règlementation sécurisera davantage les activités des promoteurs en leur donnant par exemple le droit de lutter contre le piratage qui commençait à s’installer.

Le président directeur général de Radio Méditerranée internationale, Hassan Khiyar, a, lui, martelé : « Cette autorisation d’émission renforce les liens de coopération entre le Mali et le Maroc ». Le patron de cette chaîne généraliste de droit marocain a promis d’offrir aux Maliens des contenus divers et variés : informations, divertissements, magazine, débats…

Le message de la HAC concernant la régularisation et la réglementation de l’espace audiovisuel est clair. « D’ici le 31 décembre de l’année en cours, la HAC se donnera tous les moyens pour qu’aucune société de communication ne diffuse sans autorisation en République du Mali », a promis son patron.
Cheick M. TRAORÉ
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