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Mali: un homme politique porte plainte contre les services de renseignement (avocate)
Publié le lundi 25 mars 2013  |  AFP


© aBamako.com par A S
Rencontre politique
Le secrétaire du parti SADI, Oumar MARIKO a organisé une conférence de presse le lundi 26 novembre 2012


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BAMAKO - Le député malien Oumar Mariko, chef d’un parti politique soutenant les auteurs du coup d’Etat du 22 mars 2012 à Bamako, a porté plainte lundi contre les services de renseignement maliens pour "enlèvement et séquestration" en février, a annoncé son avocate, Me Mariam Diawara.

"Je viens au nom de mon client, M. Mariko, de déposer plainte" devant la Cour suprême "pour séquestration et enlèvement contre la sécurité d’Etat du Mali" , a déclaré à l’AFP Me Diawara.

La Cour a confirmé avoir reçu la plainte. Dimanche, la formation de M. Mariko, le parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’intégration (Sadi), a adressé à des journalistes un récit de M. Mariko de ce qu’il qualifie d’"enlèvement/séquestration".

Il y affirme avoir été arrêté avec brutalité dans les bureaux d’une ONG qu’il dirige par des agents de la sécurité d’Etat.

"Ils me bousculèrent dans leur voiture. Une fois, à l’intérieur, ils m’enfilèrent les menottes et une cagoule", dit-il. Il ajoute avoir été conduit dans les locaux de la Sécurité d’Etat et enfermé "dans un local insalubre avec une odeur nauséabonde d’ammoniac d’urine".

"Le lendemain aux environs de midi (heure locale et GMT), mes geôliers m’enlevèrent les menottes et dans l’après-midi vers 15H00 ils m’enfilèrent à nouveau la cagoule et m’(emmenèrent) en voiture dans un bureau", poursuit-il.

Selon lui, un officier lui a indiqué qu’il a été brutalement arrêté pour refus d’obtempérer. Il a affirmé avoir aussi été interrogé sur ses relations avec des Bérets rouges, membres d’une ancienne unité d’élite qui s’opposèrent aux militaires ayant renversé en mars 2012 le président Amadou Toumani Touré.

Il a aussi dit avoir été interrogé sur ses relations avec les islamistes qui contrôlaient le nord du Mali jusqu’au début, en janvier, d’une intervention militaire française appuyée par des troupes africaines pour les en chasser.

sd/cs/mrb/jlb/sba

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