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Référendum constitutionnel : Les Maliens trahis ?
Publié le mardi 13 juin 2017  |  Le Matinal
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Il n’y a plus de doute, le Mali est pris en otage par les lobbies qui soutiennent les groupes armés du Nord, avec la complicité explicite de ceux-là en qui nous avons fondé tout notre espoir en 2013. Près de quatre ans après, au lieu de voir nos attentes comblées, on assiste plutôt à un parjure sur fond de trahison matérialisé par le référendum constitutionnel prévu pour le 09 juillet prochain.
Et tous les ingrédients sont là pour corroborer cet état de fait. D’abord la CMA qui refusait de libérer, et l’Assemblée Régionale, et le Camp I de Kidal, et qui était partie jusqu’à engager un bras de fer avec les « facilitateurs » de la mise en œuvre de l’accord, et qui subitement revient si docile au point de vouloir prêter ses services à ceux-là qui sont appelés à occuper ces locaux.

Ensuite la médiation internationale qui, à travers le CSA, se donne même un chronogramme pour l’entrée des Forces Armées Maliennes à Kidal, histoire d’essayer de faire clouer le bec à tous ceux qui s’accrochent à l’article 118 de la constitution de 1992 pour justifier leur opposition à la tenue d’un référendum constitutionnel. Un plan bien rodé, mais supporté par une machine déjà très grippée : l’Etat malien !

En effet, quand le peuple décrie l’absence de l’Etat et de ses symboles sur l’ensemble du territoire national, il ne se focalise plus sur la seule ville de Kidal et sa région, mais aussi de toutes ces localités de Mopti et de Ségou où il n’y a aucun représentant de l’Etat, où les forces de défense et de sécurité, tout comme les services sociaux de base, ont depuis fort longtemps déserté, abandonnant des citoyens maliens à eux-mêmes, et à la merci des groupes djihadistes !

Mais puisque les ministres qui pilotent ce projet présidentiel, et cela en toute violation des lois de la République et au mépris du peuple malien, nous promettent que l’Etat prendra toutes les dispositions pour que le vote référendaire se déroule sur l’ensemble du territoire, prenons-les donc aux mots, et attendons de voir ce à quoi tout cet entêtement nous mènera…

Dans tous les cas, la possibilité est donnée aux Maliens de se forger le respect auquel ils ont droit de leurs mandants : prendre toutes les dispositions pour empêcher tout tripatouillage des résultats (parce que sans tripatouillage, il relèverait d’un miracle que le « Oui » l’emporte), et sortir massivement le 9 juillet prochain pour dire « NON » à la révision de leur Loi Fondamentale. Le contraire serait synonyme d’une démission collective !

O.O
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