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Sans Tabou: l’opposition défaitiste et capitularde
Publié le mardi 13 juin 2017  |  Info Matin
Conférence
© aBamako.com par A S
Conférence de presse du PARENA
Le PARENA a animé une conférence de presse sur la mauvaise gouvernance le Samedi 10 Juin 2017.
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À l’image de Tiébilé DRAME, président du PARENA, ils sont nombreux les leaders de l’Opposition à chanter sur tous les toits que la révision constitutionnelle initiée par le président de la république ne vise qu’à « créer un monarque, un “Mansa”, un “Fama” comme jadis au Mandé, comme jadis au pays de Ségou ».
En pensant ainsi et en tentant de manipuler l’opinion dans ce sens, Tiébilé DRAME et compagnons avouent leur incapacité d’être ce prochain monarque, Mansa ou Fama, du Mali, dont les textes de la république ouvrent pourtant la voie à tous les Maliens sans discrimination.

Des observateurs ont tant dénoncé l’attitude peu ‘’sérieuse de cette opposition’’, mais l’on ne la croyait pas aussi capitularde jusqu’à ce niveau. Face à la nouvelle constitution votée et qui va être soumis au soufrage des Maliens le 9 juillet prochain, l’opposition, qui s’oppose à l’initiative, est pourtant sans argument. En tout cas, quand il est question de défendre les raisons de son ‘’NON’’. Face à l’argument de paix et la nécessité de conformer notre loi fondamentale à l’évolution démocratique du pays et au besoin pour le Mali de se conformer à ses certains engagements internationaux, l’opposition est flouée. L’argument qu’elle avance n’est pas du reste convaincant : la nouvelle constitution fait du président de la République ‘’un monarque’’, il y a une volonté inavouée derrière cette décision du pouvoir en place, patati, patata… Quelle inculture politique et quel oxymore ? Quand on sait que les initiateurs de la nouvelle loi ont été on ne peut plus claire : la loi n’entraine pas une nouvelle république et le mandat du président n’est pas concerné. S’agissant de l’autre argument du président ‘’monarque’’ il est utilisé soit dans un dessein de manipulation de l’opinion ou d’une inculture de ceux qui l’utilisent.
Dans tous les cas, l’expression ‘’monarchie’’ est insidieusement distillée et sortie de son contexte. Et pour cause, ceux qui ont une culture politique savent que l’expression correcte est « un monarque républicain », de Maurice DUVERGER, juriste et professeur de droit français qui voulait caractériser les nouveaux pouvoirs dont dispose, sous la Ve République, le chef de l’État par rapport à ceux des Républiques précédentes. La stature du général de Gaulle, ses méthodes de gouvernement que ses adversaires illustraient par l’expression de « pouvoir personnel », cadrait parfaitement avec l’image du « monarque républicain ». L’Opposition, qui utilise le terme, sait bien qu’il en est ainsi aussi bien qu’en France et dans la plupart de nos pays voisins et francophones. Mais en toute évidence, elle sait que le président ne détient pas tous les pouvoirs puisque cette même constitution consacre la séparation des pouvoirs dans notre pays : pouvoir exécutif, pouvoir judiciaire, pouvoir législatif.
Si la vocation principale des partis politiques est de concourir par la voie des urnes à la conquête du pouvoir et de l’exercer démocratiquement, ceux de l’Opposition au Mali ne semblent dans cette dynamique. Et pour cause, non seulement, ils s’opposent à la tenue du Référendum du 9 juillet prochain, mais aussi demandent le retrait du texte. Il s’agit là d’une attitude défaitiste de l’opposition. Sinon pourquoi ne pas prétendre elle aussi être ce « monarque » quid à changer après à leur convenance. Un adage bambara dit : « Lorsque le vieux singe se sent incapable de cueillir un fruit, il prétend qu’il est amer » (Ni warabile dèsèla ka zaban kari, a b’a fo ko a koumulen do).
Ainsi, sachant bien qu’ils sont incapables de réaliser l’alternance en 2018, les leaders de l’Opposition politique se versent dans une manipulation et une diversion à outrance de l’opinion. Cela s’appelle la capitulation et le défaitisme.
Les différentes marches et sorties médiatiques procèdent de cette stratégie toujours perdante de ces leaders de l’opposition, qui ont d’abord de la peine à instaurer l’entente et la cohésion dans leur rang.

Par Sékou CAMARA

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