GAO (Mali) - Le président de l’Assemblée nationale française, Claude Bartolone, en visite au Mali, s’est dit lundi "bluffé" par le travail et le courage des soldats français dans le nord de ce pays où ils combattent les islamistes, a constaté une journaliste de l’AFP.
Arrivé dimanche soir à Bamako pour un séjour de 24 heures au Mali, M. Bartolone a déclaré être "bluffé par le travail des troupes françaises, leur courage et leur détermination", lors d’une visite des troupes françaises basées à Gao, plus grande ville du nord du Mali.
"Nous ne sommes pas là pour préserver je ne sais quel intérêt français", a-t-il dit.
Depuis le 11 janvier, la France intervient militairement au Mali, en appui à l’armée malienne, pour chasser les groupes liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui ont occupé le vaste Nord malien pendant plusieurs mois en 2012.
La visite du président de l’Assemblée nationale de France à Gao a lieu au lendemain d’accrochages dans cette ville entre l’armée malienne et des combattants jihadistes qui ont fait huit morts dont un soldat malien, quatre islamistes et trois civils, selon un nouveau bilan établi par des sources militaires maliennes et françaises.
Evoquant la situation politique, Claude Bartolone a estimé qu’à la suite de l’intervention française au Mali, ce pays doit "rentrer dans une phase de réconciliation nationale".
"J’espère que toutes les conditions seront réunies pour organiser des élections en juillet" même si ces élections ne s’organisent pas en un "claquement de doigts", a-t-il souligné.
Il a insisté sur la nécessité que le scrutin soit organisé en juillet comme "souhaité par le peuple malien, attendu par l’Union européenne et les Français".
Un coup d’Etat militaire avait renversé le 22 mars 2012 le président Amadou Toumani Touré et précipité la chute du Nord aux mains de groupes islamistes armés.
Claude Bartelone doit rencontrer avant son départ de Bamako lundi soir le Premier ministre Diango Cissoko et le président de l’Assemblée nationale par intérim, Younoussi Touré.