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Retour de l’administration à Kidal : La CMA gifle (encore) le pouvoir
Publié le jeudi 15 juin 2017  |  L’aube
Cérémonie
© aBamako.com par A.S
Cérémonie de rupture de Jeune entre IBK-CMA-Plateforme
Bamako, le 21 juin 2016 une cérémonie de rupture de Jeune a été faite a Koulouba par le président IBK pour la réconciliation
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Incontestablement, l’administration cherche à retourner à Kidal, d’où elle a été chassée par les mouvements séparatistes de la CMA. Un énième chronogramme, convenu avec les occupants de la cité des Ifogas et qui annonçait ce retour avant le 20 juin prochain, vient d’être mise en cause par les rebelles. Ils ont diffusé à cet effet ce communiqué : « La Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) informe l’opinion nationale et internationale qu’elle vient de prendre connaissance d’un document, intitulé CHRONOGRAMME DU RETOUR DE L’ADMINISTRATION A KIDAL AVANT LE 20 JUIN 2017, signé le 09 courant à Bamako. Ce document est loin de refléter le résultat des pourparlers convenus entre la CMA et les différents acteurs impliqués dans l’établissement du programme du retour de l’administration à Kidal… »

La CMA, dans sa logique de sabotage, va plus loin en indiquant qu’elle n’est « nullement engagée par ce document » et appelle « tous les acteurs crédibles à une concertation rapide pour élaborer un chronogramme réalisable pour l’opérationnalisation des autorités intérimaires et du Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC) dans les régions de Tombouctou, Gao, Ménaka, Taoudéni et Kidal afin de concrétiser les actions prévues au cours de cette période intérimaire ».



Encore une bonne claque donnée au pouvoir central par les rebelles, habitués à de tel revirement spectaculaire.

Réfutant ainsi tout arrangement avec le gouvernement au sujet du retour de l’administration à Kidal, les espoirs s’amenuisent au sein de l’opinion malienne. Et les gouvernants, désespérément accrochés à un accord bidon, sont (encore) humiliés à la face du monde. La CMA les accuse d’ailleurs d’avoir tenté de « tripatouillage de la mise en œuvre de l’Accord ». Victime, l’Etat du Mali est désormais accusé dans cette affaire de Kidal, générée par le pilotage à vue qui caractérise la gestion au sommet de l’Etat, depuis l’accession d’Ibrahim Boubacar Keïta à la présidence.

Faut-il le rappeler, c’est suite à une aventure en 2014 de l’ancien premier ministre Moussa Mara que Kidal est tombé aux mains des groupes armés. Le gouverneur ainsi que tous les représentants de l’Etat ont, depuis, installé leurs bureaux à Gao. Pauvre Mali !

IBD

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