PolitiqueGrave faute à l’enseignement supérieur : Le ministre Assétou Migan Samaké coupe la tête du doyen de la faculté des sciences économiques et de Gestion
Alors que le front social connait un apaisement, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Assétou Migan Samaké par l’entremise du recteur de l’université des sciences sociales et de gestion de Bamako s’est fendue d’une décision on ne peut plus grave : le doyen de la faculté des sciences économiques et de Gestion, Ousmane Papa Kanté est suspendu de ses fonctions.
Son seul tort dit-on est de ne pas suivre le mot d’ordre de grève du Snesup. Ce syndicat de l’enseignement supérieur avait décrété une grève sauvage illimitée qui a duré deux mois. Et pendant ces deux mois, la FSEG n’a pas chômé parce que, explique-t-on, il fallait faire face à un flux de plus 6500 étudiants.
Ainsi, pour avoir donné des cours aux étudiants, le doyen est devenu pour le Snesup l’ennemi à abattre. Considéré comme étant celui qui a saboté leur mouvement de grève. Allant jusqu’à exiger dans leurs doléances son limogeage ; condition sine qua non de la levée de leur mot d’ordre de grève.
Sans faire la moindre analyse de la situation, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique aurait fait des pieds et des mains pour obtenir sa suspension. Sans doute une révocation sans fioriture qui ne dit pas son nom.
Insolite que cela puisse paraitre, la cause de sa suspension fait jaser certains. « Le ministre Assétou Samaké fait du corporatisme, enseignante de son état, tout le monde sait qu’elle est acquise à 100% aux revendications de ses collègues et syndiqués…sinon comment comprendre la suspension du doyen », a expliqué un enseignant du supérieur qui a requis l’anonymat. Un autre renchérit : « le ministre conforte à jamais le Snesup dans sa dynamique jusqu’auboutiste ».
Dans les rangs des soutiens du doyen Ousmane Papa Kanté, la compréhension cède la place à la colère.
Pour digérer leur colère, certains enseignants ont préféré rentrer à la maison.
En tous les cas, l’administration vient de donner les coudées franches au Snesup qui n’est pas pourtant le seul syndicat des enseignants du supérieur. Ils sont nombreux à militer au Snec.