Les ministres des Affaires étrangères du Burkina, du Niger, du Tchad et de la Mauritanie se sont réunis, ce 5 juin, pour faire le point sur le G5 Sahel. Cette armée comptera 10 000 soldats venant des 5 pays membres du G5. Elle recevra, pour ses débuts, une aide européenne de 50 millions d’euros. Elle sécurisera les frontières entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Elle luttera contre les terroristes mains aussi contre tous les trafics.
Le 7 juin, le chef d’état-major général des armées du Mali, le général Didier Dacko (photo), a été nommé par le gouvernement malien patron de la force militaire conjointe du G5 Sahel. Il est remplacé à la tête de l’armée malienne par le général MBemba Moussa Keita. Pourquoi Dacko ? Les pays du G5 auraient, certes, pu lui préférer un officier tchadien ou mauritanien au regard des déboires que subit l’armée malienne depuis 2012.Mais il est vrai aussi que le principal théâtre d’opération de la force conjointe sera le Mali et que sur ce terrain, Dacko peut se montrer plus efficace qu’un étranger.
Enfin, vendredi 9 juin, la mise en place de la force conjointe a connu son premier couac: alors que la France demande une résolution du Conseil de Sécurité donnant son aval à la Force, les Etats-Unis et la Grande Bretagne a refusé de la voter, estimant qu’une simple déclaration du Conseil suffirait à l’appui politique dont la Force a besoin.
En réalité, Anglais et Américains ne souhaitent pas se laisser entraîner dans des dépenses supplémentaires au moment où la MINUSMA leur coûte déjà beaucoup. Pour faire passer la résolution prochainement, la France menace de bloquer au Conseil les initiatives américano-britanniques sur d’autres théâtres diplomatiques.