Pour le 2e Vice-président de l’Assemblée Nationale du Mali, aucun obstacle ne se pose à la candidature du Président IBK en 2018. «Dès qu’IBK est candidat, nous allons le soutenir ; nous ne sommes pas des caméléons», a martelé l’Honorable Hadi Niangadou.
La déclaration a été faite, le mercredi 14 juin 2017, à la faveur d’un point de presse animé à la Maison de la presse par l’Honorable Hadi Niangadou du parti CODEM. Cinq points étaient à l’ordre du jour dudit point de presse. Il s’agit de la structure politique du parti ; de la révision constitutionnelle ; du référendum ; de la position du parti CODEM par rapport à l’éventuelle candidature d’IBK en 2018 et ses ennuis (l’Honorable Hadi Niangadou) avec le Ministre Aly Bathily au plan foncier.
D’entrée de jeu, le Secrétaire aux Affaires politiques de la CODEM, Sadio N’Gathé, a fait savoir que le présent point de presse s’inscrit dans un souci d’informer sur la mise en place du Bureau et le nouveau dynamisme à insuffler au parti des cols bleus. Selon lui, la CODEM n’est pas un parti de nomades et ses actions seront menées conformément à ses engagements de soutenir les actions du Président de la République, Son Excellence Ibrahim Boubacar Kéïta, jusqu’à la fin de son mandat.
A ses dires, la révision constitutionnelle est une suite logique de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale qui exige le renforcement et l’adaptation des institutions de la République du Mali aux réalités du moment. Car , « le Mali d’aujourd’hui n’est plus le Mali de 1992 », a-t-il martelé.
Prenant la parole, l’Honorable Hadi Niangadou a dit que la CODEM est la cinquième force politique du Mali, avec ses cinq Députés auxquels s’ajoutent ses élus communaux, après le RPM, l’ADEMA-PASJ et l’URD. Elle appartient au groupe parlementaire APM.
«Nous, nous sommes un parti qui est dans la majorité ; cinquième aux élections présidentielles et quatrième aux municipales, mais nous avons un portefeuille de Sport. Même si la jeunesse y est détachée, nous l’avons accepté pour le Mali, pour la cohésion, pour le développement et pour la paix. C’est pourquoi nous avons accepté de soutenir le Gouvernement », a-t-il renchéri.
Par rapport à la révision constitutionnelle, le deuxième Vice-président de l’Assemblée Nationale du Mali dira que l’opposition parlementaire a été positive et a accepté la révision du fait qu’elle a participé aux débats et que la plupart de ses réserves ont été prises en charge.
«Que l’opposition refuse de voter le Oui au référendum est dans son rôle qui est légitime. Si on n’accepte pas, on n’amende pas. Sur les 43 amendements de l’opposition, 37 ont été acceptées. Mais pour une question d’existence et de survie politique, elle est obligée de voter Non. C’est la démocratie. Mais, ceux qui sont dans la majorité et qui sabotent sont eux les plus dangereux et que Dieu nous en garde de…», a expliqué le 3e Vice-président du parti CODEM.
Se prononçant sur ses ennuis avec le Ministre de l’Urbanisme et des Domaines de l’Etat, Me Mohamed Ali Bathily, l’Honorable Niangadou estime que ce dernier n’est qu’un menteur et populiste et les qualités d’Homme d’Etat qu’incarne le Premier Ministre serviront à lui mettre à sa place pour la conduite de l’action gouvernementale à bon port.
Deux jours avant le point de presse, juste après la DPG du PM Abdoulaye Idrissa Maïga, le lundi 12 juin dernier, l’Honorable Hadi Niangadou disait ceci : «Nous pensons qu’avec Abdoulaye Idrissa Maïga le Gouvernement va être discipliné. Parce qu’il y a beaucoup des Ministres qui ne sont pas disciplinés. C’est comme Mohamed Ali Bathily de l’Urbanisme et des Domaines de l’Etat. Le PM va le mettre dans l’ordre, en lui faisant sortir dans ses campagnes de division, de populisme et de mensonge à la population».
Aux yeux des populations, le Ministre Mohamed Ali Bathily se montre intraitable par rapport à la question liée au foncier. Ce, sans, pour autant, engager des réelles réformes ou retirer le papier de quelqu’un pour quelques motifs que ce soit. Convaincu de son incapacité à gérer le foncier, le deuxième Vice-président de l’hémicycle voit en lui un Ministre populiste et spectateur.
«Quand on est notable ou on est d’une grande famille, on a des repères. Quand on a un repère, on se respecte et respecte les autres », indique-t-il avant de reconnaitre que les gens qui sont dans le nomadisme politique n’ont pas de respect par là où ils atterrissent à plus forte raison d’aller ailleurs.
A en croire l’Honorable Niangadou, il ne faut plus qu’on accepte des gens diviseurs comme le Ministre Bathily qui ne peut plus parler sans parler de génocide, de Rwanda, de Burundi. «Quelqu’un qui est du Mali d’origine ne doit pas souhaiter, après le problème du Nord, le génocide ; car, il doit avoir peur de cela», a-t-il lancé.
Et l’Honorable de prévenir : «Le Mali ne veut pas des problèmes. On ne veut plus une autre Révolution. Mais, Bathily, lui, il pense que demain il y aura une Révolution. Et il sera Président de la République. Que Dieu nous en garde. On veut la paix pour nos enfants et petits-enfants. Ceux qui ont double nationalité n’ont pas besoin du Mali. Ceux qui ont leurs sources au Sénégal en complicité avec Igor et Tatam Ly qui ont quitté le pouvoir pour s’installer au Sénégal pour déstabiliser le régime».
Le troisième Vice-président de la CODEM a révélé que quand il a parlé de l’ACI 2000 au Ministre Bathily, des dérogations, ses missions autour du domaine visant à appliquer l’ancien barème pendant que le nouvel est là, il a eu peur. Ainsi, il est parti, le dimanche dernier, chez le Cherif de Nioro pour lui dire que les gens veulent lui mettre en conflit avec IBK et il sollicite son soutien. Et le Chérif lui a promis d’envoyer son fils pour plaider sa cause auprès d’IBK.
Se justifiant, le Député a ajouté aussi que ce n’est pas dans le dessein d’être réélu qu’il fait ces révélations sur le Ministre de l’Urbanisme et des Domaines de l’Etat.
«Je suis à 600 millions d’investissement pour le développement de ma Commune et de mon pays depuis que je suis Député, il y a quatre ans», a-t-il également révélé, avant de promettre que « d’ici à la fin du mandat d’IBK, au moins un milliard y sera investi».
Pour lui, Bathily se fait passer pour un Homme saint, en essayant de tromper la vigilance du Peuple pour voler l’argent du contribuable malien». Qu’est-ce qu’il a fait de positif, pour aider le Mali à sortir de cette impasse ? A quelle population il a donné la terre ? A qui il a retiré la terre? Qu’a-t-il pu faire?, s’est interrogé publiquement le Député élu en Commune II du District de Bamako sous les couleurs de la CODEM.
Une DPG répondant aux attentes
Selon l’Honorable Hadi Niangadou, malgré un contexte difficile, Abdoulaye Idrissa Maïga a pu toucher l’essentiel de sa mission. Cela, avec précision, cohérence et responsabilité. De ce fait, nul ne pourra le contrarier demain. Il s’agit du Nord, de la constitution, du referendum, des élections à venir et même l’avenir politique et social du Mali. Ce qui, à ses dires, réconforte la majorité présidentielle qui restera unie pour le soutenir.
«Tout ce qu’il a promis est réalisable surtout le problème du Nord sur lequel il s’est beaucoup accentué. Le Nord c’est le problème du Mali, il n’y aura jamais de développement sans paix. Il faut qu’il y ait la paix sur toute l’étendue du territoire national ; car, la paix n’a pas de prix », a indiqué l’Honorable Niangadou.
Récusant le comportement des femmes qui avaient tenté de marcher sur le pouvoir d’ATT qui les avait, à son tour, averti du danger de leurs actes et les inconvénients du coup d’Etat de mars 2012, l’Honorable Niangadou a fait comprendre ses interlocuteurs que c’est une chance de tomber sur un PM aussi courageux, intègre et désintéressé qu’est Abdoulaye Idrissa Maïga. Sinon, selon lui, le pays ne pourra sortir de la crise.
«Le PM est quelqu’un que tout le monde doit aider. Il est sérieux avec de méthode, la manière. La sérénité avec laquelle il a livré son message aux élus du Peuple donne de la crédibilité à notre pays, réconforte les Maliens de la diaspora qui envoyaient plus de 400 milliards par an pour acheter la terre et construire. Vraiment, je fonde mon espoir sur lui, parce que c’est l’Homme de la situation. C’est important, on veut seulement quelqu’un qui puisse nous sortir de ces problèmes. Tous, aidons le. Il ne reste qu’un an pour les élections. Pour avoir les élections, il faut que le Mali ait la paix. Pendant que nous, nous prenions des salaires de 4 millions par mois et le Président de l’Assemblée nationale 30 millions par mois, d’autres ne gagnent que 2000 francs pour survivre », a révélé l’Honorable Niangadou.
Soutien indéfectible à IBK en 2018
Si certains s’arrangent avec leur agenda caché, la CODEM n’est pas de ceux qui changent de peau comme un caméléon dans la gestion du pays. Ainsi, l’Honorable Hadi Niangadou est clair sur la candidature d’IBK en 2018 : «Dès qu’IBK est candidat, nous allons le soutenir ; nous ne sommes pas des caméléons».