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Procès Karim Keïta contre « le sphinx » : Les avocats de la défense crient au scandale
Publié le vendredi 16 juin 2017  |  L’Indicateur Renouveau
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Pour les avocats de la défense comme les journalistes présents, le procès en diffamation opposant l’honorable Karim Keïta, fils du chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta, au directeur de publication de l’hebdomadaire d’investigation « Le Sphinx », n’a été mercredi dernier qu’est une parodie de justice. Le juge a fermé les yeux sur le vice de procédure démontrée par les avocats de la défense et reconnue même par le procureur de la République du tribunal de grande instance de la Commune III. Comme pour donner raison à ceux qui avaient préjugé d’un procès politique, on a tenu ce mercredi une audience spéciale et pour une affaire en correction, on a assorti la grande artillerie avec la présence du président même du tribunal et du procureur en personne. Un fait exceptionnel que les habitués n’ont pas manqué de soulager surtout qu’un important dispositif de sécurité était déployé à l’intérieur et autour du tribunal, en l’absence du plaignant, représenté par quatre avocats.

Les réquisitoires ont été prononcés en l’absence des avocats de la défense. Ces derniers avaient menacé de ne pas revenir à la reprise de l’audience après la suspension de la mi-journée, estimant que les conditions d’un procès équitable n’étaient pas réunies, eu égard au « statut du plaignant ». Ils feront remarquer que le président a décidé de joindre les exceptions au fond contre l’avis du procureur qui, conformément à la Loi portant régime et délit de presse, avait requis de vider les exceptions d’abord avant d’aller au fond surtout qu’en la matière un vice de forme entraine l’annulation de la procédure. Ils ont alors rappelé le cas emblématique du procès de Boukary Daou en 2013, annulé à cause d’un vice de procédure. Pour le présent procès, les avocats de notre confrère et le directeur de la publication du « Sphinx », Adama Dramé, qui a hurlé sa colère à la fin des réquisitoires, ont établi l’existence de deux citations, l’une pour le tribunal, différente de celle adressée à l’accusé. Evoquant le risque d’être pris par le délai et contre l’avis du procureur, le président du tribunal a décidé à la surprise générale de tous de joindre les exceptions au fond après de longues minutes de flottements. Le pauvre n’avait pas le choix !



Pour ne pas cautionner cette parodie de justice, les avocats de la défense se sont retirés laissant le champ libre au procureur Diawara de requérir contre notre confrère trois mois de prison avec sursis et une amende de 100.000 FCFA. « Le Sphinx » avait accusé dans deux éditions, le 31 mars et 7 avril, Karim Keïta d’avoir aidé un homme d’affaires malien à échapper à la justice. Il avait aussi affirmé dans un article publié le 14 avril que le fils du chef de l’Etat avait acheté un hôtel à Bamako et acquis un terrain à proximité pour y faire construire une station-service. Le procès a été mis en délibéré au 20 juin prochain.

Les avocats de la défense ont annoncé de faire appel dans cette affaire dont la victime n’est finalement que Karim Keïta dont le droit à la justice a été saboté par les agissements et la légèreté des acteurs du procès de mercredi dernier. Malheureusement, c’est la justice qu’on a !

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