Réunis au sein d’une Plateforme dénommée « An tè Abanan, touche pas à ma Constitution », les organisations de la société civile et des partis politiques de l’opposition ont animé une conférence de presse ce jeudi à la pyramide du souvenir. Objectif, annoncer leur marche pacifique prévue pour ce samedi 17 juin.
Depuis l’adoption du projet de loi par l’Assemblée nationale portant révision de la constitution du 25 février 1992, les manifestations se multiplient dans notre pays. Les opposants à cette révision sont même parvenus à créer une plateforme qui regroupe une quarantaine de partis politiques et une centaine d’associations avec comme objectif : faire échec à la révision constitutionnelle. C’est dans cette perceptive qu’ils envisagent d’organiser une marche pacifique ce samedi. Cette marche citoyenne partira de la place de la liberté en passant par la Bourse du travail via l’Avenue de la Nation et la place OMVS pour s’achever au monument de l’indépendance.
Pour la présidente de la plateforme « An tè Abanan, touche pas à ma constitution », Sy Kadiatou Sow, ce projet adopté par les parlementaires, créent de facto une quatrième république fondée sur l’autoritarisme avec de bons accents monarchiques. « Les excès contribueront surement à enfoncer notre république dans des ténèbres », a-t-elle ajouté, avant d’ajouter que l’heure est grave que de réviser une Constitution.
A l’en croire, les partis politiques de l’opposition et des associations s’engagent à tout mettre en œuvre afin de barrer la route à ce projet de révision constitutionnelle par tous les voies et moyens légaux.
Après une demande écrite adressée aux autorités compétentes, les membres de la plateforme affirment n’avoir reçu jusque-là aucune autorisation. Dans tous les cas, ils sont déterminés à descendre dans la rue ce samedi.