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Mali: deux civils et un soldat tués, des bâtiments gouvernementaux saccagés
Publié le samedi 17 juin 2017  |  AFP
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© AFP par KENZO TRIBOUILLARD
Le MNLA à côté de l`ancien gouvernorat de Kidal
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Bamako - Deux civils et un soldat maliens ont été tués au Mali, où des postes de douane et de gendarmerie ont été incendiés, des attaques attribuées aux jihadistes, a appris l’AFP vendredi auprès du ministère de la Défense et d’élus locaux.

Ces nouvelles attaques, dont deux à proximité des frontières avec le Niger et le Burkina Faso, surviennent alors que le Conseil de sécurité de l’ONU doit discuter vendredi du Mali, notamment de la reconduction pour un an du mandat de la Mission de l’ONU (Minusma) à partir du 30 juin.

"Deux paysans ont été tués dans leurs champs ce vendredi dans le village de Soumouni par six hommes armés circulant sur trois motos", a affirmé à l’AFP le maire de la localité voisine de Macina, dans le centre du pays, Bekaye Samaké.
En février, l’armée a interdit la circulation des motos d’un village à l’autre dans cette région, en raison de leur utilisation par les jihadistes.

"Non loin d’Ansongo, jeudi, un véhicule de l’armée malienne a sauté sur une mine posée par les terroristes. Un militaire a été tué, et deux autres blessés", a indiqué de son côté à l’AFP un responsable du ministère malien de la Défense.

Selon un élu d’Ansongo, 24 heures avant l’explosion, "des hommes armés, probablement les jihadistes, ont été aperçus" aux environs.

Dans une attaque distincte jeudi, "les terroristes ont attaqué et brûlé le poste de gendarmerie et la douane de Hombori", sans faire de victime, a indiqué la même source.
Les assaillants sont arrivés à bord d’un véhicule et sont repartis en direction de la frontière du Burkina Faso, selon des sources locales.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Les jihadistes ont été en grande partie chassés de cette région par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, et qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes, dont l’application accumule les retards.

Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du pays, et le phénomène gagne les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.

sd/mrb/sst/sba
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