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Attaque d’un camp de l’armée au Mali: deux militaires tués, plusieurs portés disparus (sources locales)
Publié le samedi 17 juin 2017  |  AFP
Patrouille
© AFP par PHILIPPE DESMAZES
Patrouille de l`armée malienne et française à Goundam
Patrouille de l`armée malienne et française entre Goundam et Tombouctou
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Bamako - Deux militaires maliens ont été tués et plusieurs sont portés disparus après l'attaque samedi par des jihadistes d'un camp de l'armée malienne dans le nord de ce pays, ont indiqué à l'AFP un élu local et un habitant.

"Vers cinq heures (du matin), les jihadistes ont attaqué le camp militaire de Bintagoungou. Il y a au moins deux militaires tués", a déclaré à l'AFP un élu de cette localité, située à environ 80 km de Tombouctou, une des plus grandes villes du nord du Mali.

"Beaucoup d'autres (militaires) sont pour le moment portés disparus. Tout le matériel militaire du camp a été détruit", a ajouté la même source.
Un habitant de la localité a confirmé l'attaque. "On ne voit plus de militaire malien. Le camp a été détruit. Les jihadistes sont repartis avec des otages militaires", a-t-il rapporté.
L'attaque du camp militaire a été confirmée à l'AFP par une source militaire malienne. "Je n'en dirai pas plus pour le moment", a affirmé cette source, sans donner de bilan de l'assaut.
Cette attaque survient après la mort jeudi d'un soldat malien dans l'explosion d'une mine posée par des jihadistes près d'Asongo, dans la région de Gao (nord), selon le ministère malien de la Défense et des élus locaux.

Dans une attaque distincte le même jour, des jihadistes ont incendié des postes de douane et de gendarmerie à Hombori, dans la même région, selon le ministère.
Le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop, au nom des pays du G5 Sahel, a pressé vendredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'adopter rapidement une résolution soutenant la création d'une force africaine antijihadistes dans le Sahel.

Le Mali, qui préside actuellement le G5 Sahel, est membre de cette organisation avec la Mauritanie, le Niger, le Tchad et le Burkina Faso. Ces pays ont accepté en mars de constituer cette force antijihadistes de 5.000 hommes.

Mais les discussions sur un projet de résolution français appuyant cette force politiquement et financièrement piétinent en raison notamment des réticences des Etats-Unis.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Les jihadistes ont été en grande partie chassés de cette région par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, et qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes, dont l'application accumule les retards.

sd/mrb/lp
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