Des milliers de personnes ont marché contre la révision constitutionnelle ce matin à Bamako. Les marcheurs étaient tous vêtus en rouges, noirs et blancs. Une initiative de la plate forme « An tè, A bana, An tè son, Touches pas à ma constitution ». La marche débuté à la place de la liberté et pris fin à la Bourse du Travail.
Un impressionnant dispositif de sécurité composé essentiellement des éléments de la police, de la gendarmerie et de la garde nationale encadrait la marche. Les marcheurs scandaient des slogans comme « Non à la révision constitutionnelle », « Touche pas à ma Constitution », « Pas de référendum le 9 juillet ».
L’opposition fait parti du front du Non à la révision constitutionnelle. Selon le chef de file de l’opposition, la marche de ce matin est une série de manifestations qui continuera jusqu'à ce que le Président de la république retire le projet de constitution.
Soumaïla Cissé, président de l’URD et chef de file de l’opposition
La confédération Syndicale des Travailleurs est la première centrale syndicale à rejoindre la plateforme « An tè, A bana, An tè son, Touches pas à ma constitution». Pour son secrétaire général, « le droit syndical ne peut s'exercer dans un État où la constitution est violée ».
Hamadoun Amion Guindo
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Depuis son adoption par l’Assemblée nationale, le projet de révision constitutionnelle rencontre une résistance au Mali. Les antirévisionnistes, sont convaincus que le projet va conférer des pouvoirs exorbitants et monarchiques au Président de la République.
Le 8 juin dernier, une marche du « Mouvement Trop c’est trop » a été violemment, empêchée par les forces de l’ordre. Des centaines de manifestants ont été contraints par la Police à élire domicile dans la cour de la Bourse du Travail.