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Grande marche du front anti referendum constitutionnel : Est-ce le début de la contestation contre le régime IBK ?
Publié le lundi 19 juin 2017  |  Infosept
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C’est à l’appel des partis politiques de l’opposition et d’une quarantaine d’associations de jeunes de la société civile, et même de certains leaders religieux, que des milliers des Maliens sont sortis pour dire Non à la révision constitutionnelle. De la place de la liberté à la bourse du travail, une marée humaine a battu le pavé pour demander au Président et à son gouvernement de retirer le projet de constitution qui sera soumis au peuple le 9 juillet 2017. Les autorités maliennes tireront-elles tous les enseignements de cette première grande marche de rejet de la nouvelle constitution ? IBK ne gagnerait-il pas en faisant comme son prédécesseur Alpha Oumar Konaré qui n’a pas hésité à retirer son projet, en 2001, face à une contestation de moindre envergure?

Ils étaient presque tous présents, le samedi 17 juin, à l’appel du front anti referendum, pour dire non à la révision de la constitution du 25 février 1992. La mobilisation a été à la hauteur de l’enjeu, en dépit de la tentative d’intimidation du pouvoir. Les leaders des partis politiques de l’opposition et ceux des associations comme « Trop c’est Trop, Antè A Bana », le Mouvement « Choquer pour éduquer » et mêmes des militants de certains partis de la Majorité comme l’Adéma–PASJ. Les têtes d’affiches les plus visibles étaient Soumaila Cissé, le chef de file de l’Opposition Républicaine, Modibo Sidibé, ancien Premier ministre et président du parti Fare Anka Wuli, Tiébilé Dramé président du PARENA. A côté de ces leaders politiques, on pouvait remarquer la présence du chef religieux Chouala Bayaya Haidara, du chroniqueur Ras Bath, mais aussi et surtout d’une pléiade d’artistes comme Master Soumi, Amkoulel, Mylmo, Ramsès, Penzy, pour ne citer que ceux-là. Tous ont déclaré être opposé à cette révision constitutionnelle qui est non seulement inopportune, parce que portant les germes de la partition du pays, mais aussi « démocraticide », car faisant du Président de la République un autocrate. Cette marche était ponctuée de pancartes et banderoles, affichant des slogans, comme : « Non à la partition du Mali », « IBK, carton rouge ! », « On ne veut plus de lui », « An tè, A Bana ! », « Non au referendum », « le peuple malien a plutôt besoin de sécurité, de paix et de pain. »



A en juger par la diversité de la provenance des manifestants, lesquels étaient de tous les bords politiques (majorité et opposition) ou autres, on peut se demander si ce n’est déjà pas le compte à rebours pour celui qui vante, sans modestie, d’avoir été élu à plus de 70 % des voix aux présidentielles de 2013.

Youssouf Sissoko

youssouf@journalinfosept.com
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