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Révision constitutionnelle : Les Mouvement Trait d’Union fait appel à l’expertise de Me Kassoum Tapo
Publié le lundi 19 juin 2017  |  Le 22 Septembre
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© aBamako.com par fousseyni
La cérémonie d`ouverture de la mise en place du bureau de la CNDH
Le bureau exécutif de la CNDH a été mis en place le 18 Mai 2017 au siège de l`institution. Photo: Me Kassoum TAPO, Ministre des Droits de l`Homme et de la reforme de l`Etat.
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Loin d’être un confort, cette révision, selon le ministre des Droits de l’Homme et de la Réforme de l’Etat, est un ensemble cohérent qui ne touche pas l’essentiel de la Constitution de 1992 à savoir la l’intégrité du territoire, la laïcité et la forme républicaine, mais plutôt l’adapte à nos réalités pratiques.
Pour mieux comprendre les vrais enjeux de la révision constitutionnelle qui fait débats aujourd’hui, le Mouvement Trait d’Union a organisé une conférence débat le samedi 17 juin à la Maison de la presse. C’était sous le thème : « Les femmes veulent comprendre le projet de la révision de la Constitution de 1992 ». Le conférencier de cette conférence débat n’était autre que le ministre des Droits de l’Homme et de la Réforme de l’Etat, Me Kassoum Tapo. Il avait à ses côtés, la coordinatrice du mouvement, le maire de Goundam Oumou Sall Seck. Des constitutionnalistes maliens comme Mohamed Cissé ont participé aux débats.
Il s’agissait pour les membres du Mouvement Trait d’Union de mieux comprendre, avant d’agir et se prononcer, les vrais enjeux de projet de révision constitutionnelle. Dans son intervention préliminaire, la coordinatrice du mouvement dira que le choix du conférencier n’est pas fortuit. Selon elle, le ministre Tapo est un éminent avocat et l’un des maitres d’œuvre du projet de cette révision.
« Comprendre afin de décider en toute indépendance, sans nous laisser emporter par la vague des experts en tout qui tirent leur source de dame rumeur », avait précisé Oumou Sall Seck pour qui, « Trait d’Union » reste fidèle à son crédo à savoir le dialogue en toute circonstance, l’arme la plus efficace pour résoudre les différends.
Prenant la parole, le ministre conférencier a tout d’abord salué l’initiative du Mouvement Trait d’Union. « Des initiatives comme celle-là sont à saluer et préférables aux débats des réseaux sociaux », avait-il martelé. Le Ministre des droits de l’Homme et de la Réforme de l’Etat a expliqué point par point les grandes innovations de la révision en défiant les mauvaises interprétations qui ont cours.
D’entrée de jeu, Me Tapo dira qu’on ne doit pas être dans la rue à cause de cette révision constitutionnelle qui ne touche à rien l’essentiel de la Constitution de 1992 à savoir la l’intégrité du territoire, la laïcité et la forme républicaine. Me Kassoum Tapo dit ne pas comprendre ceux qui n’ont rien dit en 2012 quand on a voulu enterrer la Constitution de 1992 par un Acte fondamental « idiot », selon ses termes, sortent dans la rue contre une révision qui renforce la démocratie. Pour Me Tapo, l’esprit de cette révision est d’adapter la Constitution à nos réalités pratiques.
Sur le point faisant débats d’un renforcement des pouvoirs du président de la République, le ministre Tapo s’interroge, en quoi est ce que le président peut être monarque. Selon lui, on a plutôt encadré ses pouvoirs en faisant surtout allusion à l’exercice des pouvoirs exceptionnels. Pour Me Tapo, dans la Constitution de 1992, l’article 50 donne de pleins pouvoirs en cas menaces graves.
Il dira qu’on est dans une situation d’exception aujourd’hui et le président de la République pouvait s’arroger de tous les droits et faire ce qu’il veut, mais qu’avec cette révision, ces pouvoirs d’exception sont même limités par une disposition qui permet aux présidents du sénat et de l’Assemblée Nationale de les contrôler.
Et selon lui, cette révision est même une exigence, vu la situation politique du pays et aussi pour la communauté internationale qui nous accompagne et souhaite qu’on parvienne à une réconciliation et une paix définitive. Et le ministre Tapo de renchérir que le nouveau paysage institutionnel prend en compte l’accord d’Alger qui prévoit la création d’une seconde chambre dans le parlement et le sénat où seront représentées les collectivités territoriales.
Daniel KOURIBA
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