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Révision constitutionnelle :La restitution des députés élus à Banamba et à Koulikoro
Publié le lundi 19 juin 2017  |  Le Pouce
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Les députés élus de la circonscription de Banamba et Koulikoro ont effectué, une mission de restitution du projet de loi constitutionnelle de notre pays, le samedi 17 juin à Banamba et dimanche 18 juin 2017 à Koulikoro.

A la faveur de cet exercice démocratique, ils ont expliqué à leur base les grandes innovations de ce texte et détailler les points de discorde entre la Majorité et l’opposition parlementaire. La cérémonie de restitution, qui a eu lieu dans la salle de réunion de la mairie de Banamba et au gouvernorat de Koulikoro a été présidée par le préfet de cercle de Banamba Madou Tembely, et Koulikoro par le prefet Mark Dara. Il avait à ses côtés les cinq députés élus, à savoir les deux députés de Banamba honorables Mahamadou Lamine Wagué et Mamadou N’fahSimpara, LabassKané député de Koulikoro, Seydou Coulibaly député de Kati et Ousmane Kouyaté député de Kolokani qui étaient les conférenciers. La mission était conduite par l’honorable Ousmane Kouyaté député de Kolokani.



Les populations du cercle de Banamba et Koulikoro sont sorties nombreuses pour prendre d’assaut la salle de rencontre. On a noté une forte présence des notabilités ainsi que des autorités administratives et politiques, et plusieurs sous-préfets du cercle de Banamba et Koulikoro qui ont tous salué la démarche.
À l’entame de la rencontre, le sous-préfet de Banamba Madou Tembely a souhaité la bienvenue aux participants. Il a ensuite salué la régularité de cette mission de restitution qui est la preuve, à ses yeux, que les députés accordent du respect à leur mandant.
Pour le chef de délégation, honorable Ousmane Kouyaté, avant de rentrer dans le vif du sujet, a rappelé que l’objectif principal de cette mission était de rendre compte à leur mandant et de les informer officiellement de l’adoption du projet de loi constitutionnelle. Aussi, s’agissait-il d’expliquer le contenu de cette loi aux populations pour sa compréhension et son appropriation contre toute désinformation. Ensuite, il a cadré la rencontre en demandant à ce que les échanges et les débats portent sur cette révision qui fait l’actualité brûlante du pays. Il a précisé que leur exposé va porter sur les innovations de cette loi et les points de discorde entre la Majorité et l’opposition parlementaire. Il a expliqué que la Constitution du 25 février 1992 a laissé apparaître la nécessité de sa révision, après plus de 20 ans de mise en œuvre. A son avis, il faut cette révision afin de conformer notre loi fondamentale à l’évolution de la société. S’agissant des innovations, il a confirmé d’abord à l’assistance que cette révision n’induit pas que le président peut faire plus de deux mandats comme certains sont en train de le faire croire. Il a ajouté que ce texte prévoit la création du Senat, conformément à l’Accord d’Alger. De plus, il a indiqué que le président de la Cour constitutionnelle est nommé désormais par le président de la République. De même ce dernier peut mettre fin aux fonctions du Premier ministre qu’il nomme. La détermination de la politique de la nation par le président de la République est une innovation consacrée dans le texte devant être soumis à référendum. Par ailleurs, a-t-il fait savoir que les décisions auxquelles les députés sont parvenues ne visent que l’intérêt du Mali.
L’honorable Mamadou Laminé Wague a expliqué que presque toutes les préoccupations de l’Opposition ont été prises en compte. Sur les 43 amendements de l’Opposition, c’est seulement 5 qui n’ont pas été pris en compte parce qu’ils n’étaient pas fondés. Dans ces amendements, l’Opposition était contre notamment la possibilité de faire une révision des articles de la Constitution sans passer par le référendum et le processus même de la révision constitutionnelle au motif de violation de l’article 118. Quant à la violation de l’article 118, la Cour constitutionnelle a donné son avis sur le sujet. Selon lequel, au regard du droit international, il n’est pas porté atteinte à l’intégrité territoriale de notre pays. Il a annoncé que des campagnes de sensibilisation et d’information seront initiées, dans les jours à venir, pour couper court à toute désinformation de la population.

Daouda Diankoumba

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