A l’occasion de la 18ème édition de la Quinzaine de l’environnement, le consortium d’ONG Parteners for Resilence Strategic Partenership (PfR-SP) constitué de Wetlands International, Care international et de la Croix Rouge, en collaboration avec la direction régionale des Eaux et Forêts de Mopti a organisé vendredi 9 juin dans la salle de conférences du gouvernorat de Mopti, une conférence sur la gestion intégrée des risques et catastrophes naturelles.
Les travaux de la conférence étaient présidés par le conseiller aux affaires économiques du gouverneur, Oumar Maïga et animés par le chargé « de projet intégrée des risques » à Wetlands international, Ibrahima Sadio Fofana et Oumar Diarra, le coordinateur national plaidoyer à Care Mali. C’était en présence du directeur régional des Eaux et Forêts, Souveïbou Mangané, d’élus locaux et de représentants des organisations de la société civile des Cercles situés dans la zone du delta intérieur du Niger (Djenné, Mopti, Ténenkou, Youwarou) et du Sourou (Bankass).
S’étant avérée comme une activité phare de la Quinzaine de l’environnement de par l’importance du thème traité, cette conférence s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet intitulé « Plaidoyer pour la gestion intégrée des risques et catastrophes naturelles », dont l’objectif est de développer et renforcer les capacités de lobbying et de plaidoyer des sociétés civiles des pays choisis. Le projet bénéficie du financement du ministère des Affaires étrangères du Royaume des Pays-Bas pour la période 2016-2020.
Le but de la conférence qui a drainé du monde au gouvernorat de Mopti était d’expliquer la thématique de la gestion intégrée des risques, son importance, de plaider pour sa meilleure prise dans les programmes et la mobilisation des acteurs, a indiqué le conférencier Ibrahima Sadio Fofana.
Selon celui-ci, les menaces cycliques exacerbées par les effets néfastes des changements climatiques rendant plus vulnérables les communautés commandent aux acteurs (autorités, producteurs, partenaires) une culture de gestion des risques qui repose sur la mise en place d’un système d’alerte cohérent, qui intègre en amont des mesures préventives.
Cette gestion intégrée devra être un processus itératif visant à réduire la vulnérabilité des personnes et des biens et limiter au cas, l’ampleur d’un sinistre. A cet effet, les conférenciers ont présenté l’outil de prédiction des inondations du Delta intérieur du Niger (OPIDIN) qui permet de prédire la période, où la crue atteindra son pic, la cote correspondante et l’étendue de l’inondation dans le Delta intérieur sur la base de mesures quotidiennes des niveaux d’eau réalisées par la direction nationale de l’Hydraulique (DNH). Il décline aussi le comportement de la décrue. C’est pourquoi l’OPIDIN peut remplir une fonction de système d’alerte précoce pour aider les agriculteurs locaux, les pêcheurs et les éleveurs à la prise de décisions.
L’introduction des outils d’alerte permet aux producteurs du Delta de faire un choix judicieux de sites, le démarrage précoce des activités et de renforcer la résilience des communautés en intégrant la réduction des risques de catastrophes, la gestion des écosystèmes et la restauration (GRE) et l’adaptation au changement climatique, appelée gestion intégrée du risque (GIR).
A en croire les responsables du consortium, le programme Partners for Resilience Strategic Partnership vise le renforcement des capacités des organisations de la société civile pour le lobbying et le plaidoyer, son intégration dans les PDSEC et programmes des partenaires. Ils ont aussi mis la conférence à profit pour informer l’auditoire sur les actions en cours pour 2017, entre autres, l’harmonisation et l’appui à l’élaboration des plans de contingence (aux niveaux des régions, des cercles, des communes), la diffusion des informations OPIDIN et des meilleures pratiques sur la GIR, la formation des ONG et OSC de la Région de Mopti sur la gestion intégrée du risque.
Dramane COULIBALY
AMAP-Mopti