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Loi fondamentale : “Oui An son na” soutient la révision constitutionnelle
Publié le mardi 20 juin 2017  |  L’Indicateur Renouveau
Conférence
© aBamako.com par Androuicha
Conférence de presse du Ministre des droits de l`Homme et de la réforme de l`Etat
Bamako, le 06 juin 2017. Le Ministre des droits de l`Homme et de la réforme de l`Etat , Me Kassoum TAPO a animé dans les locaux de son département, une conférence de presse sur la révision constitutionnelle adoptée par l`Assemblée Nationale le 3 juin dernier.
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Favorable à la révision constitutionnelle, la Plateforme “Oui an son na“ a vu le jour. L’information a été donnée aux médias le vendredi 16 juin 2017.

La révision constitutionnelle (parfois appelé amendement constitutionnel) est une modification de la Constitution politique d’un pays, effectuée normalement selon les règles prévues par celle-ci.

Selon les pays, la révision peut faire l’objet d’une loi constitutionnelle adoptée par le Parlement, éventuellement selon des règles de majorité particulières. Les électeurs peuvent également être appelés à adopter une révision constitutionnelle par référendum.

“Cela répond à un devoir, un exercice de communication, de débattre avec vous, nos amis de la presse et aimables invités de l’actualité du pays, de son intérêt, de l’intérêt commun”, a introduit Mamadou Ndiaye.

Depuis l’annonce du projet, des divergences ont vu le jour. En effet, après la Plateforme “Antè A bana”, celle de “Oui an son na” vient de se manifester. Ces derniers sont favorables à une révision constitutionnelle, car, selon eux, celle de 1992 n’est plus adaptée. Dans son exposé, le porte-parole de la Plateforme a déclaré que la “Constitution du Mali est l’une des plus stables, mais aussi des plus dépassée au monde”.

Selon M. Ndiaye, la charte suprême du Mali n’a pas subi la moindre réforme depuis son adoption en 1992. Une Constitution a besoin d’évoluer, de tenir compte de la matière constituante et d’être adaptable aux nouvelles circonstances : l’accord pour la paix, l’exigence de l’Uémoa de créer la Cour des comptes, etc.

Les quelques aspects importants qui militent en faveur de la révision constitutionnelle, selon lui, sont la fin du nomadisme politique, la possibilité, pour la diaspora malienne, d’élire ses députés, la création du Sénat. “Le projet de révision constitutionnelle ne remet pas en cause les acquis démocratiques, le principe de l’intangibilité, de l’intégrité du territoire national et de la souveraineté nationale”, a-t-il ajouté.

La cérémonie de lancement s’est déroulée à la Maison des aînés avec une conférence de presse animée par Mamadou Ndiaye au cours de laquelle ses responsables ont affirmé que leur Plateforme est constituée de près de 85 associations et mouvements à travers le Mali. Parmi eux, l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM), sous la conduite du coordonnateur national, Abdoul Salam Togola.

Cette Plateforme a désormais la mission d’expliquer aux Maliens la portée de cette révision constitutionnelle.

“La Constitution du 25 février 1992 a révélé des insuffisances, des lacunes. Il convient de la corriger, de l’adapter aux nouvelles circonstances du moment, en renforçant les institutions de la République. Au regard de tout ce qui précède, la Plateforme va entreprendre des séries d’actions intenses de communication, de mobilisation en faveur du ‘oui au référendum du 9 juillet’”, a déclaré M. Ndiaye.

Et pour Issoumaïla Diallo, “une fois l’adoption faite au niveau de l’Assemblée nationale, nous avons constaté qu’il y a eu manquement de communication du gouvernement, de la population. La démocratie voudrait que chaque fois qu’il y a quelque chose que la population soit informée. Nous avons rapidement compris qu’il fallait réagir”.

Il est prévu une longue campagne de sensibilisation dans le but de communiquer sur le contenu de la révision dans les langues nationales. Une campagne sillonnera le Mali profond de Kayes à Gao. Cela avec l’appui de 84 associations.

Hawa Sy

(Stagiaire)
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