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Centre du Mali: une trentaine de morts dans des violences intercommunautaires
Publié le mardi 20 juin 2017  |  AFP
3eme
© aBamako.com par as
3eme édition de l’Opération Ramadan: visite du Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche Moussa Léo SIDIBE au marché de bétail.
14/10/2012. Bamako. Vente promotionelle de bovins.
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Bamako, - Une trentaine de personnes ont péri dans des violences entre les communautés peule et dogon dans le centre du Mali en fin de semaine dernière, près de la frontière avec le Burkina Faso, a-t-on apprisb de sources concordantes.

Les violences se multiplient depuis plus d'un an dans le centre du Mali, entre Peuls, traditionnellement éleveurs, et les ethnies bambara et dogon pratiquant majoritairement l'agriculture. Elles sont attisées par l'apparition dans la région en 2015 du groupe armé du prédicateur jihadiste peul Amadou

Koufa, avec lequel les Peuls sont souvent soupçonnés de collusion. Les affrontements entre Dogons et Peuls, qui ont éclaté samedi dans le cercle de Koro, limitrophe du Burkina Faso, se sont poursuivis dimanche mais le calme est revenu depuis, ont indiqué lundi soir l'armée malienne et des sources locales.

"Des cultivateurs dogons ont mené une expédition punitive contre deux villages peuls du secteur de Diankagou", a indiqué à l'AFP un habitant de
Koro, qui a dit avoir vu de nombreux blessés grièvement touchés au centre de
santé de cette localité.
Un détachement des forces de sécurité s'est rendu sur place dimanche pour
"s'interposer entre les deux communautés", a-t-il ajouté.
L'armée a confirmé dans un communiqué avoir mené une "mission de bons
offices" après ces violences, avec pour bilan "31 morts, dont 27 Peuls et 4
Dogons", ainsi que neuf blessés.
Les militaires "ont réuni toutes les parties (maires, chefs de village,
imams ...) pour leur parler et les faire revenir à la raison. Les
protagonistes ont promis d'arrêter les affrontements", selon le texte.
Un fonctionnaire de Mopti, chef-lieu de région, a confirmé les faits sous
le couvert de l'anonymat, déplorant "un événement déplorable sur fond de
vengeance entre les deux ethnies qui vivent pourtant sur le même terroir".
Selon lui, "l'absence d'autorité dans cette partie du territoire à cause de
la présence de jihadistes du prédicateur Amadou Koufa favorise le
développement de tels comportements".
Ces violences seraient parties du meurtre d'un Dogon à la suite d'une
dispute la semaine dernière, selon les médias locaux.
"Cela fait fort longtemps que la question de l'eau et du foncier suscite
des différends et des malentendus entre les communautés bambara et peule,
l'une sédentaire, l'autre pastorale", soulignait dans un rapport en avril
l'organisation Human Rights Watch (HRW).
Mais en raison de la prolifération de formations armées islamistes et de la
militarisation des groupes de chasseurs "ces litiges sont de plus en plus
meurtriers", selon HRW.
ac/sst/mrb/jlb
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