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Révision Constitutionnelle : Des gens sans passé militant veulent détruire les acquis du peuple
Publié le mardi 20 juin 2017  |  L’Inter de Bamako
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La réforme de la Constitution est conduite par des hommes et des femmes qui n’ont participé à aucun combat politique pour l’avènement de la démocratie pluraliste dans notre pays. Mais ils sont décidés à anéantir ce que le peuple a acquis de haute lutte au prix du sang de bien de ses enfants contre l’apache régime du général Moussa Traoré.
Qu’ils soient dans le gouvernement, à l’Assemblée Nationale, dans la société civile, les hommes qui s’agitent pour la révision de la Constitution malienne sont des ovni sur l’échiquier politique national. On ne leur reconnaît aucun passé militant dans la quête de la démocratie pluraliste et de la liberté d’expression. Ils n’ont ni lutté dans la clandestinité ni à visage découvert contre la soldatesque qui s’est emparée du pouvoir, en novembre 1968. Le premier en tête de ceux qui veulent détruire les acquis du peuple est le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta (IBK).
Nommé Premier ministre, en 1994, par le président Alpha Oumar Konaré, IBK n’était qu’un illustre inconnu de la scène politique malienne. Il n’a jamais participé à la lutte héroïque du peuple contre le tyran Moussa Traoré. Son nom ne figure dans aucun document de ceux qui ont croisé le fer avec la dictature rampante de celui qui est entré par effraction dans l’histoire du Mali, un 19 novembre 1968. En l’occurrence, Moussa Traoré.
Le livre sur la «Contribution du Parti malien du travail (PMT) dans l’avènement de la démocratie au Mali» dont feu Kader Bamba est l’un des coauteurs cite presque le nom des femmes et des hommes de tout bord qui ont mené le combat clandestin et à visage découvert contre le général Moussa Traoré, mais en aucun moment on ne rencontre le nom de IBK.
Pire, au moment où toutes les forces vives de la nation s’étaient donné la main pour faire face au régime militaro-udpmiste, il n’était pas dans les rues de Bamako pour affronter les balles réelles de Moussa. Historiquement donc, Ibrahim Boubacar Kéita (IBK) n’a pas participé à rien c’est pour quoi il ne peut voir d’un bon œil ceux qui réclament leur droit légitime conquis au prix du sang humain.

Me Kassoum Tapo, ministre des Droits de l’homme et de la Réforme de l’Etat
Il a le même parcours que son mentor IBK. Il a un casier vierge dans le Mouvement démocratique. On ne l’a pas vu lors des journées chaudes des années 1990, il se coulait douce au barreau français où il était inscrit comme avocat. Il n’a connu les tortures de Moussa Traoré que dans les causeries bien loin des geôles du régime. Un tel homme ne peut connaître le prix de la liberté du peuple. Ce qui explique son entêtement à défier le peuple et à détruire les acquis du Mouvement démocratique.

Tiéman Hubert Coulibaly, ministre de l’Administration territoriale
Fils d’un ancien cacique de l’ancien parti unique, l’Union démocratique du peuple malien (UDPM) qui était parmi les organisateurs de la contre marche de janvier 1991, Tiéman Hubert Coulibaly est de surcroît ceux qui étaient contre la marche grandiose du peuple malien vers la démocratie pluraliste. Et le parti qu’il dirige aujourd’hui, l’Union pour la démocratie et le développement (UDD) créée par son père, Moussa Balla Coulibaly, n’a jamais caché son soutien aux actions de l’UDPM et son appartenance à son idéologie. Mais c’est à la faveur des élections bâclées de Me Tapo, en 1992, que l’UDD a basculé dans le camp de la démocratie. Il a été coopté par Alpha Oumar Konaré pour former l’opposition dite parlementaire après le boycott de toutes les élections par le Collectif des partis politiques de l’opposition (COPPO).
Tiéman H. Coulibaly est disqualifié pour conduire une réforme au nom du peuple malien qui a arraché sa victoire des mains du parti unique dont son père était un des piliers essentiels pour maintenir les Maliens dans la misère crasse. Sa volonté de conduire cette réforme ne relève ni plus ni moins que de l’esprit de revanche contre le peuple malien tombeur du régime dictatorial du général Moussa Traoré.
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