Dans le cadre de la mobilisation autour de la révision constitution prévue le 09 juillet prochain dans notre pays, une plateforme dénommée plateforme «OUI AN SON NA» vient d’être officiellement lancée. Cette plateforme, composée de près de 85 associations et mouvements à travers le pays, se veut être un catalyseur du «oui» auprès des populations dans l'optique qu'elles comprennent l'importance de la révision constitutionnelle et qu’elles participent massivement au référendum du 09 juillet 2017.
L’information a été donnée au cours d’une conférence de presse tenue le vendredi dernier à la Maison des Aînés de Bamako. Elle était animée par Mamadou N’Diaye, porte-parole de la plateforme.
Dans son exposé liminaire, le porte-parole a laissé entendre que la nouvelle plateforme «OUI AN SON NA» est née pour défendre la révision constitutionnelle. Selon M. N’Diaye, la plateforme est constituée de près de 85 associations et mouvements à travers le pays. Pour le conférencier, elle se veut être un catalyseur du OUI auprès des populations dans l’optique qu’elles comprennent l’importance de la révision constitutionnelle et qu’elles participent massivement au référendum du 09 juillet 2017. «Nous parlerons bien entendu de la pertinence de ladite révision constitutionnelle, qui n’est pas une nouvelle constitution, mais juste un ajustement de quelques articles afin de mieux l’adapter aux contextes du moment. D’indiquer ce qui n’a véritablement pas changé, protégeant ainsi son fondement. La constitution du Mali est l’une des plus stables au monde mais aussi l’une des plus dépassées. Elle n’a pas subi la moindre réforme depuis son adoption en 1992. Une constitution a besoin d’évoluer, de tenir compte de la matière constituante, et être adaptable aux nouvelles circonstances. Il y a beaucoup de dispositions de droit constitutionnel qui permettent à la démocratie d’être de plus en plus évoluée et que jusqu’à présent le Mali n’a pas pu en tenir compte», a-t-il déclaré.
Suivant les propos de Mamadou N’Diaye, cette révision constitutionnelle a plusieurs aspects importants. Parmi lesquels, il a cité la fin du nomadisme politique ; la possibilité pour les Maliens de l’extérieur d’élire leurs députés à l’Assemblée nationale ; tout candidat aux fonctions de président de la République doit être de nationalité malienne d’origine ; la création d’un Sénat ; la création d’une Cour des comptes…
Pour les membres de la plateforme, le projet de révision constitutionnelle ne remet pas en cause les acquis démocratiques, le principe de l’intangibilité, de l’intégrité du territoire national, de la souveraineté nationale, de l’esprit républicain, démocratique, laïc et le respect de toutes les croyances. Selon eux, contrairement à ce qui est véhiculé, l’immunité constitutionnelle du président de la République n’a pas été étendue et «il est susceptible de procédure judiciaire durant son mandat».
La plateforme entend mener une vaste campagne d’information et de sensibilisation, dans les jours à venir, auprès des populations pour leur expliquer les tenants et les aboutissants de cette révision constitution.
Wassolo