Parmi les innovations apportées dans le projet de nouvelle Constitution il y a un article qui satisfait plus d’un Malien. Il s’agit de celui qui concerne directement le nomadisme des élus nationaux et locaux.
Assurance LAFIA bon ramadan 2017
Depuis, l’avènement de la démocratie en 1991, les partis politiques ont toujours été confrontés à la transhumance politique. Presque tous les partis politiques connaissent cette migration politique que le bas peuple a souvent du mal à comprendre. Les Maliens ont été toujours victimes de ce jeu politique en votant pour certains sur des couleurs d’un parti politique et au lendemain voir ce dernier sous une autre bannière politique.
Mais ce nomadisme a commencé avec l’Adéma qui a accueilli les transfuges de l’ex-Union démocratique du peuple malien (UDPM). Cette transhumance politique est surtout remarquable au niveau des élus. Il est loisible de constater que les élus, notamment les maires, les députes changent de couleur à longueur de journée. Cela se fait sans conséquence juridique, donc permis par la loi.
Aujourd’hui, les donnes vont changer très certainement avec le oui du 9 juin à la nouvelle Constitution. Finie alors la transhumance des élus ou alors ils devront en assumer les conséquences. Ce débat longtemps engagé au niveau des militants n’avait jamais eu de réponse. Pourtant, il était frustrant, très frustrant. Les militants et sympathisants ne comprennent pas cette attitude de nos élus.
Quatre députés du Rassemblement pour le Mali (Mamadou Doumbia, élu en Commune II, Kalilou Ouattara, élu en Commune III, Bakary Diarra, élu à Sikasso, et Soïba Coulibaly, élu à Kati) ont claqué la porte du parti sans autre conséquence ! C’était du jamais vu dans l’histoire politique moderne de notre pays qu’un nombre aussi important de députés quittent le parti au pouvoir.
Cette situation a été bien perçue et prise en compte dans la révision de la Constitution. Un Soulagement ? Certainement oui pour beaucoup de Maliens. Cela permettra aux uns et aux autres de s’assumer avant d’entamer "un virage".
L’autre versant de la question est de savoir si un parti fait "une déroute", que faut-il faire pour un élu ? La question n’a pas été tranchée par l’assemblée nationale. Dans tous les cas les honorables semblent dire de deux mauvaises chose, il faudra choisir le moins bon.