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DEBATS DEMOCRATIQUES : Dja-dja, l’opposition est dans le vent !
Publié le mardi 20 juin 2017  |  Providentiel
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L’Office de radiotélévision du Mali (ORTM) n’arrivant à instaurer des débats réguliers autour de la révision constitutionnelle, c’est la chaine Africable qui en fait son job. Ainsi, le vendredi passé a vu un débat entre les partisans du oui et du non s’affronter…

Sur le plateau d’Africable il y avait pour le oui Makan Moussa Sissoko avec son calme olympien et Pr. Younouss Hamèye Dicko, le sage et du coté des partisans du non, c’était le bouillant Dr Brahima Fomba et le diablotin Tiébilé Dramé.

Le débat fut houleux à tel point, qu’on a failli avoir des collisions entre hommes de droit d’une part et hommes politiques d’autre part. A l’entame du débat, Tiébilé Dramé a voulu lancer une diatribe à l’actuel gouvernement d’Abdoulaye Idrissa Maiga. M. Fomba a de son côté tenté de qualifier d’amateurs ceux qui ont rédigé la nouvelle Constitution.

D’un revers de la main, Makan Moussa Sissoko a balayé toutes ces platitudes pour inviter l’opposition à discuter sur la loi, le référendum. Ce qui est l’objet de leur invitation sur le plateau. Une manière pour lui de cadrer le débat pour éviter un voyage dans le désert.

Makan Moussa et Younouss Hamèye Dicko ont littéralement mis dans le vent leurs vis-à-vis de l’opposition. Pis, les téléspectateurs se sont rendus compte que non seulement l’opposition n’avait pas la vraie version de la nouvelle Constitution mais aussi et surtout ne maitrise pas les lois de la République. D’où cet énervement et cette tentative de détourner le débat. A la fin, l’opposition n’a pas convaincu. Elle devra s’informer davantage et même apprendre les lois du pays qu’elle espère gérer un jour.

Dommage pour cet autre non moins ancien Premier ministre, qui n’aurait pu marcher à souhait
contre le oui du référendum, le samedi 17 juin dernier. Le soleil et la chaleur de 10 h étaient trop brûlants pour ce dernier qui s’est écroulé en plein marche. Il faut rappeler que ce dernier était le chef de gouvernement sous ATT en 2011 et avait mis en place un comité dirigé par Daba Diawara, pour la relecture de la Constitution. Le second qui est Daba Diawara, a aussi animé une conférence de presse en début de la semaine dernière au nom de son parti pour appeler ses partisans à dire non au référendum du 9 juillet prochain.

La position de ces leaders politiques qui sont contre le oui est plus étonnante chez certains observateurs. Les raisons sont simples, ces leaders avaient défendu contre vents et marées la révision de la constitution malienne il y a quelques années. Aujourd’hui, ils se sont retrouvés dans l’opposition et n’entendent pas voir le président IBK réussir le pari. Ceux-ci drainent contre ce qu’eux-mêmes étaient en train de défendre hier.
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