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Mali: 2 partis de la majorité pour un report du référendum constitutionnel
Publié le mercredi 21 juin 2017  |  AFP
Primature:
© aBamako.com par mouhamar
Primature: La passation de pouvoirs entre le PM sortant Moussa Mara et le PM entrant, Modibo Keita
Bamako, le 09 janvier 2015. La passation de pouvoirs entre le Premier ministre sortant, Moussa Mara et le Premier ministre entrant, Modibo Keita a eu lieu ce vendredi à la Primature.  
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Bamako - Deux partis membres de la majorité présidentielle au Mali ont appelé mardi à un report du référendum sur un projet de révision de la Constitution prévu le 9 juillet, pour "apaiser" les
tensions nées de cette initiative, dans des déclarations à l’AFP.

La révision de la Constitution de 1992, la première depuis 25 ans, vise
notamment à "mettre en oeuvre certains engagements de l’Accord pour la paix et
la réconciliation au Mali" signé en mai-juin 2015 entre le gouvernement et
l’ex-rébellion à dominante touareg dans le nord du pays, et prévoit la
création d’un Sénat et d’une Cour des comptes.
Plusieurs manifestations ont déjà été organisées contre ce référendum dont
la dernière samedi à Bamako, à l’appel de l’opposition et de la société
civile, a réuni des milliers de personnes.
Les détracteurs du projet de texte estiment qu’il donne "trop de pouvoirs"
au président de la République et estiment impossible d’organiser le référendum
dans le nord du Mali en raison notamment de l’insécurité qui y prévaut, liée
aux attaques jihadistes, malgré la présence de l’armée et de forces
internationales.
"Nous appelons à surseoir au référendum prévu le 9 juillet, par souci
d’apaisement. C’est important pour la paix sociale", a déclaré à l’AFP
l’ancien Premier ministre malien Moussa Mara (avril 2014-janvier 2015) par
ailleurs président du parti Yéléma.
Un autre parti de cette majorité, le Congrès pour l’initiative et la
démocratie (Cnid) de l’ancien ministre Me Mountaga Tall appelle également à
"reporter la date du référendum pour calmer la situation".
"Il faut encore une fois jouer la carte de l’apaisement", a insisté un
responsable du Cnid, Abba Touré.
Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta recoît depuis lundi des
personnalités dont des responsables d’institutions, des chefs religieux et de
partis politiques, pour des discussions sur le référendum.
Le projet de révision constitutionnelle a été adopté en mars en Conseil des
ministres et approuvé ensuite par l’Assemblée nationale. La campagne
référendaire est prévue du 23 juin au 7 juillet.
Le précédent scrutin au Mali, les élections municipales, avait dû être
reporté à plusieurs reprises, pour finalement se tenir en novembre 2016 sur
une partie seulement du territoire en raison des violences dans le pays, en
particulier dans le Nord.
sd/mrb/jpc
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