L’affaire de livraison de 25 kg de tiges d’or à Golden bars qui implique les sociétés Soluna et Loulou Council of Gold Miners révèle petit à petit ses secrets. L’intervention douteuse des militaires putschistes du 22 mars et l’implication troublante de l’ex-DG de la direction nationale de la géologie et des mines sont de nature à soulever une tempête dans le crâne. Dénouement d’un écheveau.
Selon des documents confidentiels déposés à notre rédaction, cette affaire a été conclue sur la base d’un contrat en bonne et due forme entre la société tchèque Soluna sollicitée par le concours de la Société Loulou Council of Golden Miners, représentée par un certain Jean Dembélé. Ce marché à long terme portait sur la fourniture de 25 kg de tiges d’or à Golden bars. Selon les termes du contrat, la livraison de la marchandise devait s’effectuer le 19 mai 2012. Pour ce faire, un billet d’avion aller-retour et la taxe d’aéroport supplémentaire ont été payés et envoyés pour un représentant du vendeur. Et l’acquéreur préparait dans le même temps la réservation de l’hébergement pour Mme Haba Agnès pour la période du raffinage (contrôle de la marchandise), jusqu’au paiement pour la livraison de la marchandise livrée.
Surprises, surprises !!!
Le 19 mai dernier, jour-J pour l’envoi, la représentante autorisée pour accompagner la marchandise, en l’occurrence Haba Agnès, et le directeur de la société, Jean Dembélé, sont arrêtés par des militaires. La marchandise a alors été confisquée et déposée à la douane ainsi que les documents qui l’accompagnaient, à l’exception de la lettre de transport aérien. Par qui ? Des militaires putschistes, du moins, qui se réclament du CNRDRE. Lesquels vont alors exiger le paiement de 2 000 euros pour le dégagement de la marchandise et des documents. Or, le vendeur déclare avoir payé toutes les charges fiscales et les frais pour le transport à Prague. C’est là où gît une autre surprise, puisque l’un des documents de voyage a été signé le 15 mai 2012 par Dramane Dembélé, es qualité directeur général de la direction nationale de la géologie et des mines alors qu’il avait été débarqué de cette même direction depuis fin 2011. Il y a peut-être là un début d’explication à la détention de ce monsieur par les militaires putschistes (nous y reviendrons).
En attendant, selon nos informations, Haba Agnès et le directeur de la société Jean Dembélé, ont été libérés. Reste que la marchandise et les documents sont bloqués au niveau de la douane par des militaires. Par ailleurs, le désarroi de l’acheteur (Soluna) demeure grand. D’autant plus qu’elle avait pris toutes les mesures pour le dédouanement à Prague, le transport de la marchandise par une voiture blindée et sous escorte armée, et le raffinage chez la maison Safina. Sans oublier que les autres frais ont été payés.
Selon toute vraisemblance, Dramane Dembélé et les militaires se réclamant du CNRDRE, ont des choses à se reprocher.