A l’invitation de son homologue malien Younoussi Touré, Monsieur Claude Bartolone effectue une visite d’amitié et de travail au Mali. L’hôte de la rue Solferino a profité de cette opportunité pour rencontrer les plus hautes autorités du Mali. C’est ainsi qu’après un aller-retour à Gao pour aller saluer et encourager les soldats français déployés dans le septentrion, Claude Bartolone a été reçu ce samedi après-midi chez le Premier ministre, en présence de l’importante délégation qui l’accompagne. Au terme d’une heure d’échanges sans langue de bois, le Président de l’Assemblée nationale a livré ses sentiments.
Impressions
Impressions un peu particulières parce que nous sommes venus dans des conditions historiques incroyables. De ce fait, ce premier contact avec Bamako est encore plus fort en terme d‘émotions. Nous sommes venus alors que des soldats français aux côtés des soldats maliens et africains, ont permis au Mali de pouvoir sauver son entité territoriale. Ca donne à cette visite un sentiment encore plus fort au niveau amical et au niveau politique.
Sur les sujets abordés
Nous avons eu une discussion générale qui fait à la fois suite à l’intervention française pour être aux côtés du peuple malien, après que le Président malien ait demandé par écrit au Président François Hollande d’intervenir, après que le Conseil de sécurité de l’ONU eut décidé de soutenir cette intervention. Et de ce fait, nous avons eu l’occasion de faire un tour de la situation après cette intervention. Le Président de la République François Hollande a toujours dit qu’il faut que ce soit une intervention à trois temps : D’abord une intervention militaire et les français étaient les mieux à même d’intervenir rapidement pour pouvoir stopper l’avancée des terroristes. Après, la deuxième étape doit être celle de la réconciliation nationale du peuple malien et la troisième, l’étape démocratique. J’ai eu l’occasion de dire au Premier ministre que comme j’ai eu l’occasion de le dire au Président de l’Assemblée nationale au cours des deux fois où je l’ai reçu à Paris, les parlementaires français souhaitent être aux côtés du peuple malien, de l’Assemblée nationale du Mali, pour les aider dans cette partie plus démocratique en fonction des besoins qui sont les leurs.
Sur le soutien de l’Assemblée nationale au Président Hollande quant au maintien des soldats français au Mali
L’intervention militaire française a été acceptée à l’unanimité de l’Assemblée nationale. Lorsque le Président de la République a eu l’occasion de prendre la parole pour s’exprimer sur la question que nous connaissons actuellement, il a dit que nous sommes arrivés à une étape. Bien entendu, la France sera attentive maintenant aux autres étapes qui doivent se dérouler. La présence des forces des Nations Unies, la formation de l’armée malienne, le relai passé aux autres armées africaines. C’est un processus. Ce n’est pas d’un seul coup, quelque chose qui peut être ressenti comme un arrêt brutal de la présence française. Nous ne sommes pas venus simplement pour ne pas installer cette idée que nous voulons être aux côtés du peuple malien dans sa transition démocratique et dans les élections qui devraient avoir lieu avant la fin du mois de juillet.